Les escroqueries sont légion. Qu'il s'agisse de messages frauduleux reçus de la part de la prétendue application de SVoD Netflix ou d'escroqueries au car-jacking sur la route. Sans parler des fraudes aux billets magiques ou des techniques de phishing, comme les faux e-mails de Blablacar. Une certaine forme d'escroquerie est particulièrement répandue ces derniers temps. Les escrocs qui se cachent derrière se disent être le président ou le directeur général d'une certaine entreprise afin de vous escroquer de grosses sommes d'argent. Cette tactique peu scrupuleuse a été révélée par nos collègues du journal Le Parisien.
Qu'est-ce qu'une escroquerie au président ?
Pour vous escroquer, les escrocs commencent par vous appeler ou vous envoyer un e-mail. La plupart du temps, ils ciblent des personnes haut placées dans l'entreprise, comme par exemple une personne chargée de la comptabilité. L'objectif est de trouver un interlocuteur qui pourrait avoir accès aux finances de l'entreprise. L'escroc prétend donc appartenir à un grand groupe, mieux encore, il est le président ou le directeur général du groupe. Il vous dit qu'une importante transaction financière doit avoir lieu entre vos deux entreprises. Il s'agit d'une commande de produit ou d'une introduction en bourse. Un prétexte pour vous soutirer de l'argent.
Des millions d'euros détournés par une série d'e-mails frauduleux.
Pour rendre l'arnaque crédible, le faux PDG, qui vit souvent dans un pays comme Israël et dont l'argent se trouve dans un paradis fiscal, fait appel à de faux intermédiaires. Il peut s'agir d'avocats ou de juristes chargés de donner du crédit à ses divagations. Le promoteur immobilier Serfi-Cime a été victime de cette escroquerie. La société basée à Paris a perdu la coquette somme de 33 millions d'euros. Et elle n'est pas la seule. Plusieurs entreprises ont perdu des dizaines de milliers d'euros. Nous tenons toutefois à préciser que cette fraude ne date pas d'hier. En 2015, un certain Gilbert Chikli a été jugé et condamné à 11 ans de prison après avoir détourné plusieurs millions d'euros. Ce dernier s'était fait passer pour le ministre Jean-Yves Le Drian.