En 2021, 3.221 personnes sont mortes sur les routes de France, mais ce chiffre est historiquement bas : cela s'explique par les délimitations et les différents couvre-feux respectés par les automobilistes au plus fort de l'épidémie de Covid-19. Au-delà des chiffres : Le sexe est-il un facteur aggravant lorsqu'il s'agit de compter les morts ou les blessés ? Une étude anglaise révèle pourquoi les accidents seraient plus graves chez les femmes.
Les femmes restent plus souvent coincées que les hommes.
En cas d'accident de voiture, les femmes seraient plus susceptibles que les hommes de rester coincées dans le véhicule accidenté. C'est ce qu'a suggéré l'Université de Plymouth au Royaume-Uni après avoir étudié des patients blessés dans différents accidents de la route.
Plus de 70.000 cas ont été examinés dans des centres de traumatologie britanniques et il s'est avéré que parmi les blessés qui n'étaient pas en mesure de quitter le véhicule après l'impact, 15,8 % étaient des femmes et 9,4 % des hommes.
Le problème résiderait dans la conception des véhicules et de leurs systèmes de sécurité.
Le corps des femmes n'est pas pris en compte dans les crash-tests.
Les hommes et les femmes n'ont absolument pas la même morphologie et les systèmes de sécurité des véhicules sont conçus pour les corps masculins.
Les fameux crash-tests qui permettent de concevoir et d'améliorer ces dispositifs ne tiennent donc pas compte de la morphologie des femmes conductrices ou passagères, alors que leurs blessures en cas d'accident sont différentes de celles des hommes. Les conducteurs et les passagers seraient plus souvent blessés dans la partie supérieure du corps : Visage, thorax. Alors que les femmes seraient plus souvent blessées au niveau du bassin et des vertèbres. Et il est plus difficile de sortir d'une voiture lorsqu'on est touché au niveau du bassin ou des vertèbres que lorsqu'on est touché à la tête.
Les différences peuvent également être observées dans la manière de conduire : Lorsqu'elles conduisent, les femmes sont généralement plus proches du volant et du tableau de bord, car elles rapprochent leur siège en fonction de leur taille. Cette proximité du volant contribue à ce qu'elles soient plus susceptibles d'être coincées en cas d'accident que les hommes, car elles sont bloquées par leur siège.