De nombreux fumeurs ont troqué leur tabac contre une cigarette électronique, et la tendance n’est pas prête de s’inverser. Si transporter son paquet de cigarettes en voyageant ne pose pas de problème, ce n’est pas forcément le cas de l’e-cigarette. Composée de matériel électronique, d’accus, de e-liquide, et de nicotine, celle ci peut poser divers problèmes lors du voyage, en terme de praticité et de réglementations.
Transporter son matériel de vapotage
Pour un trajet court, quelque soit le moyen de transport utilisé, il n’y aura généralement pas de problème : dans sa poche ou dans un sac dédié, les modèles récents de cigarette electronique 200w peuvent être bougés d’un endroit à un autre sans déconvenue majeure.
En voiture et en moto, fermer au maximum l’airflow de l’atomiseur si celui ci est réglable, et bien éteindre sa batterie, sont les seules règles de prudence à respecter. Néanmoins, quelques traditionnelles fuites de e-liquide peuvent tout de même survenir, notamment lors de changements importants de température, une petite sacoche dédiée est donc conseillée pour le transport.
Pour un trajet plus long, plusieurs mesures de sécurité sont à prévoir.
En effet, pour éviter des fuites, l’idéal sera de ne pas remplir le clearomiseur de votre e-cigarette. Garder donc votre liquide dans un flacon bien fermé, lui même placé dans un sachet hermétique ou une boite en plastique, est une bonne solution pour ne pas qu’il inonde vêtements et autres objets.
Si votre e-cigarette fonctionne avec des accumulateurs amovibles, ce qui est souvent le cas des modèles de type « mod » et « box », il vous faudra bien les enlever de votre kit de cigarette électronique et les placer dans une boite de transport dédiée. En effet l’accu est l’élément le plus « dangereux » de votre vapoteuse : un accu, surtout s’il est endommagé, peut chauffer, voire déclencher un incendie s’il subit de gros chocs ou une forte chaleur, notamment placé à l’intérieur d’une batterie non éteinte ou en vrac avec d’autres objets métalliques tel que des clés ou des pièces de monnaie, qui pourraient engendrer un court circuit en faisant contact.
Le reste du matériel, la batterie (éteinte), le clearomiseur (vidé), et le chargeur, peuvent se ranger dans un sac de transport qui les protégera de potentiels chocs.
Voyager avec sa e-cigarette en train ou en bus
Une fois les règles de transport de votre matériel de vapotage bien appliquées, il n’y a aucun problème pour voyager avec votre cigarette électronique et ses accessoires en train ou en bus, d’ailleurs aucune loi ne l’interdit.
Il est par contre bien entendu interdit de vapoter à l’intérieur d’un train ou d’un bus. En effet, depuis le 1er octobre 2017, le code de santé publique interdit explicitement le vapotage dans les moyens de transport collectif fermés, pour de nombreuses raisons logiques de sécurité et de courtoisie.
Par contre, utiliser sa cigarette électronique sur le quai d’une gare ou sous un abri-bus n’est pas illégal. S’il est bien interdit de fumer sur les quais, aucune loi n’interdit le vapotage : vous pourrez donc vapoter dans les plupart des quais de gare ouverts, mais certains cas particuliers vous obligent à bien vérifier la signalétique. Si l’interdiction n’est pas signalée, vous pourrez donc vaper sans problème.
Voyager avec sa e-cigarette en avion
En avion, c’est un peu plus compliqué. Il vous faudra absolument appliquer les règles de transport de votre matériel (vider le clearomiseur, sortir les accus de votre mod, utiliser des boites ou sacoches de transport dédiées), tout en prenant en compte certaines réglementations des compagnies de transport aériens.
Vos accus devront obligatoirement voyager en cabine. C’est aussi le cas de votre batterie ou « mod » : celui ci devra obligatoirement être éteint, et devra être rangé en cabine, de manière à ne pas pouvoir s’allumer par accident.
Votre e-liquide devra être conditionné dans des flacons transparents de 100ml au maximum, pour un total maximum de 1 litre (attention, c’est une limite unique qui s’applique à tous les liquides que vous transportez, des choix devront donc être faits). Ce ou ces flacons devront eux même être placés dans une boite ou un sac en plastique transparent fermé, d’une dimension maximale de 20 x 20 cm.
Certaines compagnies aériennes limitent le transport de liquide à un unique sac en plastique par voyageur. Il vous est aussi possible de transporter votre e-liquide en cabine, avec dans ce cas une limite à 100 ml. A noter que la transparence des matériaux qui protégeront votre e-liquide est nécessaire afin de faciliter l’identification des produits par le personnel de la compagnie aérienne que vous choisissez.
Toutes ces réglementations doivent être appliquées à la lettre : en effet les phénomènes de pressurisation et dépressurisation lors d’un transport en avion feront immanquablement fuir un clearomiseur rempli de e-liquide, et même une fiole de liquide qui n’a jamais été ouverte.
Concernant l’utilisation de sa cigarette électronique en avion, il n’y a pas plus clair : pour des raisons évidentes de sécurité et de bon sens, il est interdit de vapoter et de recharger son matériel en avion. Dans la majorité des aéroports par contre, le vapotage est autorisé, bien que de nombreux aéroports commencent à l’interdire : il vous faudra donc bien vérifier l’absence de signalétique avant d’allumer votre vapoteuse.
Le vapotage à l’étranger
Si votre destination est en dehors de la France, il vous faut vous renseigner sur les lois en vigueur de ce pays concernant le vapotage, la cigarette électronique et les liquides nicotinés.
En effet, de nombreux pays imposent des réglementations strictes sur ce phénomène.
Certains pays comme la Turquie, la Jordanie, le Bruneï, l’Oman, le Qatar, Taïwan, la Thaïlande, l’Île Maurice, les Seychelles, les Émirats Arabes Unis ainsi qu’une bonne partie de l’Amérique du Sud (Argentine, Brésil, Colombie, Mexique, Uruguay, Venezuela) ont complètement banni l’utilisation et l’importation de ce type de matériel.
D’autres pays comme le Japon, le Canada, la Nouvelle Zelande, Hong-Kong, l’Autriche, la Suède, la Norvège, le Danemark, la Malaisie ou la Finlande ont des lois strictes concernant la vente ou l’utilisation de e-liquides nicotinés ou aromatisés. La Belgique est un cas à part, avec une restriction sur la vente de liquides nicotinés sur internet.
Notez que cette liste peut évoluer dans un sens comme un autre, les lois sur l’e-cigarette et les e-liquides étant en perpétuel mouvement au niveau international. Il vous faudra donc vous assurer de ne pas enfreindre la loi du pays que vous visitez en amenant votre e-cigarette avec vous, en demandant au consulat du pays en question, ou à des connaissances vivant dans ce pays, par exemple. N’oubliez pas que si vous êtes vapo-fumeur, il faudra également vous renseigner sur les endroits ou il est possible de fumer, dont les plages.
Pour finir, il ne faut pas oublier que dans de nombreux pays, la cigarette électronique en est encore à ses balbutiements. Trouver des boutiques pour renouveler votre matériel ou acheter vos e-liquides pourra donc être compliqué : renseignez vous avant de partir, il serait bête de recommencer à fumer car vous n’avez pas emmené quelques résistances de rechange introuvable sur place !