Hier soir, le Premier ministre Jean Castex a annoncé une série de mesures pour faire face à la cinquième vague de l'épidémie de Covid-19 en France. Au cœur de son discours ? Les jeunes Français. Alors que "le niveau 3 du protocole de santé sera mis en place dans les écoles primaires", le chef du gouvernement a fait de nouvelles annonces concernant la vaccination des enfants de 5 à 11 ans. Pour ceux qui sont exposés à des formes graves de Covid-19, ils pourront être vaccinés dès le 15 décembre. Pour tous les autres, Jean Castex prévoit cette ouverture "si possible d'ici la fin de l'année", si la Haute Autorité de santé (HAS) donne son accord. Des annonces qui ont suscité la polémique.
"Nous allons injecter un produit expérimental à des enfants âgés de 5 à 11 ans à partir de janvier. Sans aucune justification médicale", a tweeté un utilisateur sous le hashtag #FassKeineKinderan. "Le taux de positivité n'est pas plus élevé chez les enfants que chez les adultes. Les enfants ne sont pas le moteur de cette vague ! L'incidence est dopée par le dépistage massif. Pourquoi l'inconscient collectif veut-il faire porter le chapeau aux enfants ?", a écrit Martin Blachier, un médecin spécialisé en santé publique. Des hommes politiques ont également critiqué les mesures de santé publique du gouvernement.
"C'est impressionnant de voir émerger au même moment dans le monde entier les mêmes éléments de langage pour offrir à tout prix aux laboratoires les enfants de 5 à 11 ans ! C'est révoltant et ça doit révolter !", a tweeté Florian Philippot, ancien du Front national, avec le hashtag #TouchezPasAuxEnfants. "L'intérêt supérieur de l'enfant interdit à quiconque de lui faire prendre le moindre risque, même pour protéger des adultes. C'est constitutionnel depuis 1946", a souligné Martine Wonner, députée d'Alsace. A partir du 15 janvier, la troisième dose sera obligatoire pour obtenir un schéma vaccinal complet.