Taiki Masuda, artiste-tatoueur, est victime d’une arrestation en 2015. La raison ? L’homme souhaitait exercer son art. Actuellement, il est en procès contre les autorités japonaises. Du verdict dudit procès dépend l’avenir du tatouage au pays du Soleil Levant. Une nouvelle génération d’artistes s’élève ainsi dans le but de défendre ce qui leur est cher.
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Au Japon, les autorités et l’opinion publique ont tendance à associer le tatouage à la criminalité. Pour cause, la majorité des Yakuza recouvre leur corps de tatouages dans l’objectif de montrer leur bravoure. Horiyoshi III, tatoueur de métier, voit les choses différemment et avance que "les tatouages ne sont évidemment pas réservés aux yakuzas, c’est une fabrication des médias de masse". Un chercheur a d’ailleurs déjà révélé que seuls 30% des criminels incarcérés étaient tatoués. Rien à faire, le gouvernement japonais continue d’être haineux envers la communauté tatouée si bien que ces derniers font l’objet d’une discrimination dans ce pays. Pire encore, les autorités japonaises exigent des artistes-tatoueurs un diplôme en médecine et de se soumettre au Medical Practitioners' Act, une loi érigée en 1948. Une obligation totalement absurde, car les tatoueurs ne sont aucunement des médecins et vice-versa.
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Afin d’infliger une sévère punition aux artistes tatoueurs, la police a organisé de nombreuses perquisitions et l’une d’elle a conduit à l’arrestation de Taiki Masuda en 2015. Ce n’est que deux ans après cette arrestation que le procès commence et l’issue de cette affaire reste jusqu’ici incertaine. Pour doubler ses chances de remporter la victoire, l’accusé et ses pairs lancent la campagne Save Tattooing. Leur but : mettre l’opinion publique de leur côté et rendre le tatouage légal au Japon. Le gouvernement nippon étant trop conservateur, il y a peu de chance qu’ils réussissent. Pourtant, c’est de la victoire de Taiki Masuda que l’avenir du tatouage dans ce pays dépend. Hyoe Yamamoto, un réalisateur particulièrement intéressé par cette affaire, à laissé entendre : « Si Taiki l’emporte, les autorités feront certainement encore appel. S’il perd, les conséquences seront en revanche lourdes pour les artistes-tatoueurs. Ils devront devenir complètement clandestins, comme en Corée du Sud… ». Une affaire à suivre.