Plus de huit ans après la fin de la série originale, il restait un goût amer dans la bouche des fans. Il faut dire que le dernier épisode de Dexter avait largement déçu la communauté. En perdant son côté imprévisible et surtout irrévérencieux, la série semblait s'être trahie elle-même. La neuvième saison, Dexter : New Blood, s'adresse à un public plus large que celui de la première heure. Elle est aussi une main tendue à tous les fans du serial killer. Cette mini-série était l'occasion rêvée de faire un mea culpa. Une bonne occasion de panser les plaies et de réécrire ce qui, pour beaucoup, avait été bâclé dans la saison précédente.
Avec le retour de Clyde Phillips aux commandes, cette renaissance a donné le ton. C'est lui qui, au cours des quatre premières saisons de la série originale, avait contribué à rendre Dexter à la fois si dérangeant et si attachant. On était donc en droit d'attendre beaucoup. Et le résultat est là. Avec le retour de certains personnages emblématiques, Dexter : New Blood frappe également avec une précision chirurgicale. Deborah, la sœur du tueur, apparaît à l'écran ! Une bonne conscience pour le tueur, mais toujours avec un vocabulaire très... direct ! Phillips admet que la nouvelle saison était une occasion unique de faire mieux.
Michael C. Hall admet qu'il avait immédiatement accepté d'endosser le rôle. Il savait aussi que Dexter devait mourir. Pour Phillips et Hall, c'était évident. Une fin logique pour un homme né dans le sang. Le retour à l'écran après une seule saison a certainement été une surprise pour beaucoup. Mais cette fin est-elle vraiment une fin ? Clyde Phillips assure que le tueur de Miami est bel et bien mort. Son héritage est cependant bien vivant. L'arrivée du fils de Dexter, Harrison, donne tout son sens au titre de cette saison. Phillips ne dément pas qu'il développera ce personnage dans le futur. Il ne fait aucun doute que le passager noir n'a pas encore achevé son œuvre. Ce n'est pas le parricide final qui nous contredira ! Souhaitons donc que le sang continue de couler, nous sommes déjà impatients !