"J'avais 19 ans. (...) J'ai vécu l'enfer pendant deux ans". C'est la première phrase que Camille Lellouche prononce face à la caméra de l'émission Sept à Huit. Bien que ce soit la première et la dernière fois que l'humoriste et chanteuse en parle, elle a voulu faire passer un message pour les victimes. Bien que son titre "N'insiste pas" parle déjà de la violence envers les femmes, elle a voulu aller plus loin : "Toutes les formes de violence qu'une femme peut subir, je les ai subies", a-t-elle regretté. "C'est la première et la dernière fois que j'en parle. Je le fais parce que j'ai 35 ans, parce que je veux devenir mère un jour et parce que je dois me libérer de tout cela. Je n'ai pas du tout envie que, si un jour j'ai une petite fille ou un petit garçon, ils doivent vivre cela ? J'ai ce devoir", a-t-elle expliqué. "Je souhaite que toutes les femmes arrivent à porter plainte, qu'elles aient des gens autour d'elles qui les obligent à porter plainte. Vous verrez comme c'est beau après", a souligné Camille Lellouche, qui a partagé son histoire choc.
Après une première gifle reçue après un mois de relation, Camille Lellouche était prisonnière d'un homme violent psychologiquement et physiquement. "J'avais constamment envie de vomir. Je suis passée de 52 kilos à 40 kilos en deux mois, j'étais très, très, très maigre. Je suis devenue une ombre", a expliqué l'artiste, les larmes aux yeux. "Si tu as quelqu'un de très costaud, tu n'as pas le choix. Si tu pèses 40 kilos, tu n'iras pas loin (...) C'était mon premier amour, donc la relation sexuelle était très violente pour moi", a-t-elle expliqué.
"Un jour, après quelques mois, je n'ai plus envie de faire l'amour avec lui. Il m'insulte, me donne des coups de poing droit dans tous les sens, me donne un coup de coude dans le dos, et je commence à me pisser dessus. (...) Je le lui dis (...) et il me dit : 'Je m'en fous'. (...) Je dormais dans ma pisse, par terre, par terre, par terre. L'humiliation totale", a confié la chanteuse. Ce témoignage a touché de nombreux spectateurs qui ont manifesté leur soutien sur les réseaux sociaux. C'est notamment le cas du collectif Nous Toutes, qui a organisé une marche il y a quelques jours. Cette manifestation a été attaquée par des militants identitaires.