Facebook, ou plutôt Meta, n'en a pas fini avec les scandales. Outre l'accusation d'agression sexuelle dans le Metaversum, l'entreprise doit faire face au fait que d'anciens employés s'expriment avec de graves accusations. Il est notamment question d'une politique qui place le profit au-dessus de la modération et d'une gestion douteuse des informations privées. Sans oublier que Facebook a connu un énorme scandale politique avec l'ingérence provoquée par Cambridge Analytica. Mark Zuckerberg, le directeur de l'entreprise, a dû répondre de ses actes devant le Congrès américain. Et aujourd'hui, nous apprenons que les investisseurs de Facebook commencent à se lasser de ces scandales.
Les investisseurs de Facebook demandent une évaluation indépendante du comité d'audit et de surveillance des risques de l'entreprise. Une demande qui s'adresse directement au secrétaire général de l'entreprise. Harrington Investments et la Park Foundation se sont associés à la Campaign for Accountability pour mettre l'entreprise dirigée par Mark Zuckerberg au pied du mur. La première entreprise se positionne comme un investisseur socialement responsable. La seconde investit dans les domaines de la démocratie, des médias et de l'environnement. Et ce n'est pas la première fois que Facebook est confronté à la demande d'une surveillance accrue des risques du réseau social. En 2018 déjà, les investisseurs avaient réagi de la sorte après le scandale Cambridge Analytica.
Cette demande n'avait pas abouti en 2018, car Mark Zuckerberg possède 58 % des actions qui vont de pair avec son droit de vote. Avec cette nouvelle demande, les investisseurs veulent également un suivi des risques du métavers, alors que Yahoo Finance considère Facebook comme la pire entreprise en 2021. Ces exigences interviennent après une année marquée par divers scandales. Surtout en pleine pandémie : la désinformation se répand énormément sur les réseaux sociaux de l'entreprise, Instagram et WhatsApp compris. Sans oublier les révélations d'une ancienne collaboratrice, Frances Haugen, qui a transmis des milliers de documents sensibles au Wall Street Journal et au Congrès américain. On a appris que certaines personnalités, comme Donald Trump, ont bénéficié d'un traitement VIP malgré des indices de haine.