Depuis quelques années déjà, les fêtes de fin d'année sont indissociables des films de Noël. Que ce soit sur la TNT, sur les plateformes ou dans les salles de cinéma, l'engouement ne faiblit pas. Ils sont attendus par toute une communauté, moqués par d'autres... Ils déclenchent en nous l'envie de chiller sous une couverture. Mais cela va encore plus loin.
Si les films de Noël nous font tant de bien, c'est en premier lieu parce qu'ils mettent en scène des acteurs populaires qui nous sont chers : Hugh Grant, Julia Roberts, Vanessa Hudgens, Emilia Clarke ou, plus récemment, Nina Dobrev. Ils sont beaux, drôles, célèbres et font l'image du gendre idéal ou de la petite amie parfaite dans un film. La thérapeute Saniyya Mayo explique dans cet article : "Les gens aiment penser à des choses positives. Les films positifs peuvent améliorer notre humeur lorsque nous traversons des moments difficiles".
Outre les acteurs, ce côté positif se retrouve également dans les décors et l'atmosphère de ces films. La neige, les sapins, les lumières, les chalets douillets, les montagnes de cadeaux ... Tous ces éléments libèrent en nous de la dopamine. Car c'est prouvé, que ce soit à la maison ou via un écran, cette ambiance nous rend heureux et nous apaise. Et cela, les films de Noël l'ont bien compris, puisqu'ils tentent par tous les moyens de nous vendre un monde idéal. L'historien Penne Restad, qui a publié un livre sur la signification de Noël aux Etats-Unis, décrit ces films comme "l'expression de la quintessence des fêtes, un monde qui n'a pas de mauvais côtés, un monde où l'on peut oublier la guerre".
Pour faire un bon film de Noël, il faut une intrigue simple et rassurante : une situation initiale, un élément perturbateur, quelques rebondissements, un élément de résolution, une situation finale. A cela s'ajoutent des codes clichés qui parlent à tous les amateurs de films de Noël, à savoir : une histoire d'amour (souvent entre deux personnes qui n'ont rien à voir l'une avec l'autre), une petite ville où tout le monde se connaît, un Père Noël qui a besoin d'aide, un personnage principal qui retourne dans sa ville natale, des vêtements rouges et verts, des pulls moches, un personnage qui déteste Noël, des biscuits, de la bonne nourriture, du chocolat chaud et, bien sûr, une morale à la fin.
Avec de tels scénarios, les films de Noël ne peuvent être que des divertissements qui plaisent à toute la famille. Rien n'est effrayant, ou presque. Il n'y a pas de violence et l'humour est simple. En bref, c'est très consensuel. Selon cet article américain, il est prouvé que ces œuvres renforcent nos relations, qu'il s'agisse d'amitié, de famille ou d'amour. Bon, bien sûr, il faut encore se mettre d'accord sur le film en question. De plus, le fait qu'ils soient prévisibles n'est pas un défaut, car ils nous apportent un côté rassurant. Regarder un film de Noël devient donc un rituel incontournable des fêtes de fin d'année, qui permet de se recentrer sur des valeurs que certaines personnes apprécient particulièrement, comme le pouvoir de l'amour, de la famille, de la tolérance et l'importance du foyer.
Un bon sentiment, un soupçon de nostalgie, une pincée de divertissement, une poignée de rires et parfois même... des larmes. C'est souvent ce que l'on ressent lorsqu'on se blottit dans une couverture et que l'on regarde un film de Noël. La science a désormais découvert pourquoi ces films sont si bons pour notre moral. En regardant des films, notre cerveau libère de la dopamine, un neurotransmetteur qui procure un sentiment de joie et de satisfaction, mais aussi de l'ocytocine, l'hormone de la tendresse.
La psychothérapeute Jo Gee a expliqué : "Ces hormones ne nous font pas seulement nous sentir bien, elles peuvent aussi réduire le stress et la tension, ce qui nous permet de nous trouver en meilleure santé et de renforcer notre système immunitaire".
Mais surtout, les films de Noël ont le même effet sur nous que lorsque nous ressortons nos anciennes décorations de fête et que nous nous retrouvons en famille. Nous nous sentons bien et espérons toujours retrouver notre âme d'enfant.