Vendredi 18 février 2022, la journée s'annonce périlleuse pour les usagers des transports en commun franciliens. L'intersyndicale "La Régie autonome des transports parisiens" annonce un appel à la grève générale pour les usagers du métro et du RER.
Une revendication d'augmentation des salaires
La principale revendication des syndicalistes concerne le manque de pouvoir d'achat. La mobilisation pourrait être très importante puisque le réseau de transport concerné transporte normalement plus de 7 millions de personnes par jour. Le vendredi 18 février est le jour de l'augmentation potentielle des salaires, c'est pourquoi les syndicalistes font pression pour "tout bloquer". Le secrétaire général du syndicat UNSA-RATP dénonce une grosse arnaque concernant l'augmentation des salaires, évoquée par le directeur des ressources humaines lors d'une réunion visiblement houleuse.
Elle déplore la fuite des profils dans le secteur :
"Le pouvoir d'achat des travailleurs a fondu au cours des dix dernières années. Maintenant, on voit des jeunes qui ont été embauchés partir au bout de trois mois parce qu'ils vont gagner plus chez McDonald's".
Huit lignes de métro fermées et les RER A et B.
La RATP conseille à ses usagers de reporter leurs déplacements. Les prévisions de trafic étant encore incertaines, la direction a choisi d'inviter les usagers des transports à reporter ou à différer leurs déplacements en ce vendredi annoncé comme "noir". Huit lignes de métro pourraient être fermées, ainsi que les lignes A et B du RER.
La grève pourrait être très suivie, car de nombreux syndicats de "La Régie" demandent aux salariés du groupe de bloquer les transports du métro, du RER, mais aussi des bus, entièrement gérés par la RATP. La grève prévue pourrait s'avérer être une nouvelle version de grèves similaires dans les transports en hiver, avant la période de pandémie qui précède le premier confinement en 2020.