Aujourd'hui est un grand jour pour tous les fans de la série espagnole ! Depuis ce matin à 9h01 exactement, les cinq derniers épisodes de La Casa de Papel sont disponibles sur Netflix. Ceux qui travaillent sont impatients. Ils veulent enfin terminer leur semaine de travail pour pouvoir regarder le nouvel épisode confortablement allongés sur une couverture. Et si vous faites partie de la minorité qui a abandonné le show au fil du temps, mais qui se penche tout de même sur la suite, voici notre verdict. Nous vous promettons d'ailleurs que, pour une fois, nous ne vous spoilerons pas, afin de ne pas gâcher le plaisir de la découverte !
Surprise ! S'il n'y a qu'un seul mot à retenir des derniers épisodes de La Casa de Papel, c'est bien celui-ci. Le showrunner Alex Pina nous a offert un final déroutant et unique à tous points de vue. Il a également réussi à établir un équilibre difficile entre l'action (mal dosée dans le tome 1 avec un enchaînement jusqu'à l'overdose de scènes de guerre ultraviolentes) et l'approfondissement des différents arcs narratifs. Il n'y a donc plus d'armes de guerre, de fusillades assourdissantes ou d'explosions. Dans cette deuxième partie, l'accent est mis sur les aspects émotionnels et la profondeur psychologique des personnages. C'est un choix judicieux qui nous offre de magnifiques séquences, que ce soit entre le professeur et Alicia, Denver et Stockholm ou encore le moment où Rio fait ses adieux à Tokyo. Qui aurait cru qu'Alex Pina, entre les décombres enfumés de la Banque d'Espagne, parviendrait à insuffler une aura poétique et philosophique à son intrigue ?
Le véritable atout du showrunner dans ce dernier épisode est qu'il nous rappelle pourquoi La Casa de Papel nous a tant fascinés ces quatre dernières années. L'émission espagnole peut se vanter d'analyser des concepts humains qui sont tout à fait dans l'air du temps. D'une certaine manière, elle nous permet, le temps d'une saison, de croire en l'espoir d'un monde meilleur. Elle guérit la profonde frustration engendrée par un excès d'injustice sociale. C'est pour toutes ces raisons que la série espagnole a pris tout le monde de court et a attiré un public aussi varié. Oui, le show se permet encore quelques grosses incohérences (avec des scènes parfois tirées par les cheveux), mais au fond, nous avons adoré cette fin imprévisible qui déjoue tous les pronostics des fans. Cette joyeuse troupe vêtue de rouge va vraiment nous manquer ! Elle est la preuve qu'elle restera l'une des séries les plus marquantes de cette décennie. Heureusement, nous pourrons bientôt nous consoler avec l'arrivée du premier spin-off de La Casa de Papel.