NFT. Un acronyme qui fait parler de lui depuis quelques mois déjà, surtout parce qu'il s'agit d'un sujet particulièrement sensible. En anglais, il s'agit d'un "non-fungible token", c'est-à-dire de données numériques uniques qui ne peuvent pas être échangées. En bref, il s'agit d'une possibilité pour celui qui le souhaite d'être le seul propriétaire d'images ou de données numériques, en bénéficiant entre autres d'une sorte de contrat qui stipule que l'on est le seul et unique propriétaire de l'objet numérique. La tendance aux NFT n'est certes pas nouvelle, et il a déjà été mentionné que de nombreuses entreprises du secteur des jeux vidéo se félicitent de cette pratique : Ubisoft a par exemple annoncé qu'il allait s'intéresser aux NFT, et Square Enix fonde de grands espoirs sur les NFT dans les jeux vidéo. Et ils ne sont pas les seuls.
Konami l'avait annoncé : à l'occasion du 35e anniversaire de Castlevania, une vente aux enchères NFT a été organisée, permettant à tous les fans de la série de bénéficier d'objets numériques sous licence, moyennant bien sûr des frais. La vente aux enchères a eu lieu ce week-end et a connu un grand succès. Au total, Konami a récolté plus de 160 000 dollars américains grâce à la vente des NFT. En moyenne, chaque NFT a été vendu pour 12 000 dollars US, bien que certains de ces produits numériques aient pu être achetés pour plus de 25 000 dollars US. Par exemple, un artwork basé sur le château de Dracula dans le premier jeu Castlevania a été acheté pour 26.539 dollars américains. Un prix hallucinant pour un objet qui n'est pas vraiment tangible.
Une chose semble certaine : cet incroyable succès pourrait donner à de nombreuses autres entreprises l'idée de créer des événements similaires. Konami pourrait bien réitérer l'expérience à l'avenir, surtout si l'on considère le nombre de licences à succès dont elle dispose. En bref, même si cela risque d'en énerver plus d'un (et peut-être à juste titre), nous risquons d'entendre beaucoup plus parler de NFT en 2022 !