Hier encore, elles ressemblaient à un fantasme sorti d'un film de science-fiction, mais dans certaines parties du monde, elles circulent déjà : les voitures sans chauffeur. Dans la Silicon Valley, ces véhicules futuristes, qui font office de taxis, commencent à faire partie du paysage routier. Mais comme dans un épisode de Black Mirror, certaines dérives se font déjà sentir.
Un semblant de délit de fuiteUne
scène
étrange
s'est dérouléedébut avril dans les rues de San Francisco
.Alors qu'un policier arrêtait une Chevrolet Bolt EV avec les phares éteints, la voiture a démarré son moteur et est partie avant de se garer quelques mètres plus loin. Petit détail en passant : la voiture n'avait pas de conducteur et, à la surprise des policiers, elle a probablement décidé d'elle-même de se déplacer.
Rébellion ? Skynet ? Singularité technologique ? Selon le constructeur automobile, la raison est beaucoup plus simple. Dans un tweet, Chevrolet a en effet expliqué que "notre véhicule autonome s'est arrêté [comme demandé par la police] et s'est ensuite placé comme prévu à l'endroit le plus proche pour le contrôle routier".
Il s'agirait donc d'une action ancrée dans le code du véhicule. Mais que se serait-il passé si la voiture avait été contrôlée à distance par une personne mal intentionnée ?
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ne voulons pas tourner autour du pot.tourner autour du pot : Arrêter
une voiture sans conducteur pourrait s'avérer compliqué. Comme il n'est pas possible de persuader ou de neutraliser le conducteur, il faudrait utiliser d'autres méthodes pour arrêter le véhicule.
Dans une vidéo, la chaîne Wonder World présente différentes technologies qui pourraient être utilisées par la police dans ce cas. Outre les barrages classiques et les herses déjà utilisés par la police, celle-ci pourrait notamment utiliser un nouveau type de filet avec des pointes. Contrairement à la herse, ce filet n'a pas pour but de crever les pneus du véhicule, mais de s'enrouler sous le châssis afin de stopper le véhicule.
Wonder World propose également d'utiliser un "grappin" fixé à l'avant d'une voiture de police. Celle-ci est fixée aux pneus arrière du véhicule en fuite afin de le ralentir.
Comme vous l'avez certainement remarqué, ces techniques sont actuellement dangereuses, pas tout à fait fiables et les fabricants ont encore une marge de manœuvre pour les améliorer. Une solution serait peut-être que la police puisse désactiver ces voitures autopilotées lors des contrôles ? Mais que faire alors si cette fonction est détournée de son objectif initial ? Les débats risquent d'être houleux.
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