Les trois partis susceptibles de former la prochaine coalition gouvernementale allemande ont accepté de légaliser la vente de cannabis à des fins récréatives, ont rapporté plusieurs médias allemands.
Les sociaux-démocrates (SPD) de centre-gauche, les Verts et les libéraux du FDP prévoient "d'introduire la vente réglementée de cannabis aux adultes à des fins de consommation dans des magasins autorisés", selon le document de conclusions du groupe de santé cité par les médias. Cela permet d'assurer un contrôle de la qualité, d'empêcher la distribution de produits contaminés et de garantir la protection des mineurs, selon le document. Toutefois, on ne sait pas encore si la culture du cannabis en Allemagne sera également légalisée.
Sauf à des fins médicales, la vente de cannabis est jusqu'à présent interdite en Allemagne, bien que les Verts et le FDP, notamment, fassent depuis longtemps pression en faveur d'un commerce réglementé. La coalition entend se donner quatre ans pour évaluer l'impact de la loi sur la société allemande.
La légalisation du cannabis pourrait rapporter à l'Allemagne plus de 4,7 milliards d'euros de recettes supplémentaires par an, selon une étude de l'université de Düsseldorf. Non seulement l'Allemagne gagnerait des recettes fiscales supplémentaires, mais elle économiserait de l'argent dans l'application de la loi et le système judiciaire. Mais les syndicats de police allemands ont récemment mis en garde la coalition probable contre la légalisation de cette drogue.
Les trois partis prévoient également d'étendre les modèles de contrôle des drogues, dans lesquels les utilisateurs peuvent faire vérifier la composition chimique de leurs drogues et être avertis des ingrédients particulièrement dangereux. Parallèlement, ils veulent renforcer les réglementations relatives au marketing et au parrainage de drogues telles que la nicotine et l'alcool. "Nous évaluons constamment les réglementations à l'aune des nouvelles découvertes scientifiques et adaptons les mesures de protection de la santé en conséquence", peut-on lire dans le rapport.
Pour le moment, ce n'est absolument pas à l'ordre du jour en France, mais qui sait si cela pourrait changer avec les prochaines éléctions de 2022 ?