Shoah : les familles juives dépossédées pourront récupérer leurs œuvres d'art

Shoah : les familles juives dépossédées pourront récupérer leurs œuvres d'art

Quinze œuvres de maîtres internationaux de la peinture, volées par les nazis entre 1939 et 1945 pendant la Seconde Guerre mondiale, devaient être officiellement restituées à des familles juives.

L'Assemblée nationale avait voté le 25 janvier en faveur de la restitution des tableaux à leurs propriétaires. Il ne manque plus que le feu vert du Sénat pour restituer les œuvres aux familles qui ont été dépossédées de leurs biens pendant la période sombre. Au total, quinze œuvres de maîtres internationaux de la peinture, volées par les nazis entre 1939 et 1945 pendant la Seconde Guerre mondiale, devraient être officiellement restituées.

Quinze œuvres magistrales restituées

Certaines œuvres seront restituées à leurs propriétaires, dont un tableau du maître autrichien du symbolisme Gustave Klimt. Parmi ces illustres chefs-d'œuvre spoliés par les nazis, leur propriétaire pourra à nouveau contempler la beauté impressionniste "Roses sous les arbres". Marc Chagall, né en Biélorussie et ayant obtenu la nationalité française en 1937, est enterré à Saint Paul de Vence. L'un de ses célèbres tableaux, "Le Père de Marc Chagall", sera notamment restitué aux bonnes personnes. La ministre de la Culture Roselyne Bachelot a évoqué "des objets qui ne devraient pas être là, qui n'auraient jamais dû être là", soulignant que des œuvres privées se trouvaient dans des collections publiques.

Des recherches pour retrouver les propriétaires

Pour retrouver les propriétaires des tableaux, parfois contraints de les vendre sur les marchés publics, il a fallu mener des recherches approfondies, qui ont nécessité non seulement du temps, mais aussi des ressources humaines et financières. Un exemple désastreux est celui de l'Autrichienne Mme Stiasny, qui était propriétaire du tableau de Klimt "Roses sous les arbres" pendant la période nazie. Elle a été déportée et plus tard assassinée. En raison de la persécution antisémite, il a fallu attendre plus de 70 ans avant que l'on sache clairement quelles conditions relevaient de la notion d'"expropriation nazie". Le phénomène peu clair et jusqu'alors inexpliqué des ventes forcées a permis à des collections publiques d'exposer des œuvres qui étaient en fait privées.