Il ne reste que quelques jours à Emmanuel Macron pour déclarer sa candidature à l'élection présidentielle. Bien qu'il soit en tête des sondages, l'actuel président n'est pas encore officiellement candidat, même s'il se méfie de ses adversaires politiques.
Ainsi, le magazine Challenges du jeudi 24 février explique que le chef de l'Etat veut absolument éviter "le syndrome Sarkozy de 2012". Le président reste sur ses gardes et ne veut pas sous-estimer ses concurrents les plus menaçants, comme cela avait été le cas pour Nicolas Sarkozy avec François Hollande à la fin de son premier mandat.
Une "très mauvaise" campagne
De son côté, Emmanuel Macron a attaqué ses adversaires, notamment Valérie Pécresse, actuellement cible d'une enquête de Libération consacrée à la primaire LR. Il a qualifié la campagne de la candidate de "très mauvaise". Selon ses soutiens, l'ancien banquier "aime l'odeur de la poudre et la confrontation". Ils n'attendent qu'une chose : "appuyer sur le bouton pour déclencher l'offensive". Le président partage cette impatience : il a hâte "d'aller au front et de tirer quelques roquettes sur ceux qui n'ont cessé de le mitrailler".
Plus de "transformations" qu'un programme détaillé
La campagne d'Emmanuel Macron, dont la candidature à sa propre réélection ne fait plus guère de doute, sera courte. S'il souhaite se présenter pour un second mandat, l'actuel président n'aura que peu de temps pour convaincre les électeurs.
Selon Stanislas Guerini, le patron de LREM, Emmanuel Macron veut élaborer une stratégie plutôt qu'un programme pour mieux gouverner, en se projetant dans "la France de 2030".
Il ne présenterait donc pas de programme détaillé, mais plutôt des "transformations". Ses équipes seraient actuellement mobilisées sur ce chantier.