Gagner des voix, quitte à contourner la loi ? Pour aider Éric Zemmour dans sa campagne présidentielle, l'un de ses nouveaux (mais importants) soutiens a utilisé des moyens non réglementaires et surtout juridiquement répréhensibles. Ce qui n'a pas plu à certains adversaires du candidat, totalement perdus dans cette affaire.
"J'appelle les électeurs des Républicains à nous rejoindre".
Si le nom de Guillaume Peltier vous dit quelque chose, c'est normal : il était jusqu'à récemment l'une des plus grandes figures des Républicains. Sauf qu'aujourd'hui, il ne roule plus pour le parti de droite, mais plutôt pour ... Éric Zemmour. Mais s'il a tourné le dos à ses anciens alliés, il n'est pas parti les mains vides. Quelques jours après son départ, Guillaume Peltier a en effet utilisé une base de données de mails de soutiens des Républicains pour appeler les adhérents à voter pour Éric Zemmour.
"J'appelle les électeurs des Républicains à nous rejoindre", explique l'ancien numéro 2 des Républicains. Et d'ajouter :
"J'appelle tous ceux qui ont cru au RPR, qui ont aimé Philippe Séguin et Charles Pasqua, qui ont eu le cœur qui bat lors des campagnes de Nicolas Sarkozy, qui veulent que la droite reste la droite, à nous rejoindre. "blockquote>3queQuelques jours après son départ des Républicains, @G_Peltier écrit aux partisans de #LR
doivent rejoindrequ'ils le rejoignent@ZemmourEric
pic.twitter.com/lCO8zrmTQ5-Brigitte
Boucher (@boucherbrigit) January 12,2022Fraude
Utilisationde fichiersIl n'est
pas
surprenant
que la tactique n'ait pas été appréciée du côté des Républicains
."En plus, il a signé très fidèlement", a grogné un député sur RTL. Mais au-delà de l'aspect peu réglementaire de ce mail, il y a un autre problème : celui de la légalité. Guillaume Peltier, en sa qualité de "porte-parole d'Éric Zemmour", avait-il le droit d'utiliser cette base de données de mails ?
La question se pose, car "pour obtenir le consentement d'un internaute à l'envoi d'un courrier électronique ou d'une newsletter, il faut préciser une finalité claire. En ce qui concerne les militants LR, la base de données a été constituée par le parti à des fins de communication", précisent nos confrères de BFMTV. Les militants LR ne soutiennent pas tous Éric Zemmour, loin de là, sauf à prouver le contraire. Il s'agit donc d'un cas d'utilisation frauduleuse d'un fichier, et Christian Jacob, le président des Républicains, a d'ailleurs fait une déclaration à la CNIL.
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