C'est officiel : Éric Zemmour a annoncé sa candidature à l'élection présidentielle de 2022 dans une vidéo publiée le 30 novembre. Si le fond des images et des propos du candidat déclaré est choquant, voire insultant pour de nombreux Français, la forme de la vidéo n'est pas moins problématique. Explications .
Le candidat Zemmour, fidèle à lui-même.
Sur la Symphonie n°7 de Beethoven, le désormais candidat à l'élection présidentielle de 2022 prononce son traditionnel discours sur le "destin tragique de la France", qui dure 15 minutes. Face à la menace de disparition de la France, Éric Zemmour se sent investi d'une mission :
"Il n'est plus temps de réformer la France, mais de la sauver. C'est pourquoi j'ai décidé de me présenter à l'élection présidentielle", a déclaré l'ancien éditorialiste du Figaro et de CNews. La mise en scène, inspirée de l'appel du 18 juin du général de Gaulle, ne lésine pas sur le mélodrame et se pare d'un festival d'associations et de références douteuses. Un sain mélange de propos potentiellement répréhensibles, associé au virilisme réactionnaire d'un "sauveur" du peuple et à une (grosse) pincée de provocation : telle est la recette de Zemmour.
Info @Lesjoursfr: @BFMTV et @LCI ne diffusent plus la vidéo de Zemmour. Le film Jeanne d'Arc (Gaumont) a été utilisé sans l'accord des auteurs. Ou des images du journaliste @ClémentLanot
. Tous deux envisagent d'engager des poursuites judiciaires. L'amateurisme est total- Les Jours (@Lesjoursfr) novembre 30, 2021.
Une "déclaration de campagne illégale" ?
Mais si certains internautes ont été choqués par ces images liées à des propos contre les femmes voilées ou les étrangers, le polémiste pourrait risquer des poursuites judiciaires pour une toute autre raison.
En effet, selon les informations des Jours, "plusieurs extraits ont été utilisés sans l'accord de leurs auteurs, comme celui du film Jeanne d'Arc (Gaumont). Ou d'images du journaliste Clément Lanot", critique le média, qui précise que "tous deux envisagent de porter plainte. L'amateurisme est total".
Amateurisme donc ou beau coup de pub qui permet de crier à la censure médiatique ? C'est la question que l'on pourrait se poser. Quoi qu'il en soit, nous venons d'assister à "la première déclaration de campagne illégale de l'histoire", selon l'historien Thomas Snegaroff.
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