Entre alliances, trahisons et coups de théâtre, c'est une sorte d'épisode de Game Of Thrones qui semble se dérouler sous nos yeux, alors que les élections présidentielles approchent à grands pas. Alors qu'Eric Zemmour cherche de nouveaux alliés à droite et à l'extrême droite, l'arrivée potentielle d'un membre connu du clan Le Pen pourrait fortement déstabiliser la candidature de sa principale rivale.
Un nombre croissant d'alliés
Qui aurait pensé il y a un an qu'Éric Zemmour se présenterait ? Quelques semaines après l'annonce de sa candidature, l'ancien journaliste du Figaro était déjà crédité de 13 % d'intentions de vote au premier tour, selon un récent sondage. Son émergence a fait l'effet d'une bombe tant chez LR qu'au RN, Éric Zemmour s'adressant aux militants des deux partis.
L'avocat Gilbert Collard, ancien membre du FN, a annoncé qu'il avait rejoint Reconquête, même s'il assure "garder toute son affection pour Marine Le Pen". Guillaume Peltier, ancien numéro 2 des Républicains, a également quitté son parti historique pour se ranger aux côtés d'Éric Zemmour.
Et selon les informations du Parisien, "l'eurodéputé RN Jérôme Rivière a fermement assuré que "plusieurs" de ses collègues députés européens le suivront la semaine prochaine". Tous ces ralliements pourraient se traduire par des voix supplémentaires pour le nouveau candidat d'extrême droite. Mais c'est surtout un changement de camp qui pourrait s'avérer fatal pour le RN.
Trahison au sein du clan Le Pen
Quel serait donc ce "grand coup" qui rapprocherait Éric Zemmour de la victoire, ou du moins neutraliserait ses principaux adversaires ? L'arrivée de Marion Maréchal Le Pen dans son équipe.
La nièce de Marine Le Pen serait en contact régulier avec le candidat, et même si rien n'est encore acté, elle ne serait pas totalement fermée à l'idée de porter le programme de l'ex-journaliste. "Qu'est-ce qui pourrait vous empêcher de soutenir la candidature d'Éric Zemmour ?", lui demandait une journaliste d'Europe 1 en novembre dernier. La réponse de Marion Maréchal Le Pen ? "J'ai plutôt tendance à plaider pour une candidature unique derrière le mieux placé".