Les rencontres entre dirigeants politiques ne sont parfois pas faciles, Nicolas Sarkozy en a fait les frais en juin 2007. Le président français, alors fraîchement élu, a rencontré pour la première fois son homologue Vladimir Poutine à l'occasion du sommet du G8 à Heiligendamm, en Allemagne.
Si Vladimir
Poutine avait déjà donné son avis sur Emmanuel Macron en marge de la guerre en Ukraine qui a débuté il y a presque deux semaines, qu'en était-il de sa relation avec les anciens chefs d'Etat français ? Nicolas Sarkozy, fraîchement arrivé à l'Élysée en 2008, s'était promis de mettre les points sur les "T" et les "I" lors de sa rencontre avec le président russe.
Lors de cette rencontre privée en juin 2007, le chef de l'État français et le président russe ont été invités à un entretien dont le contenu était resté secret jusqu'à présent. C'est dans un documentaire intitulé "Le mystère Poutine", diffusé le 15 décembre 2016 sur France 2, que cet épisode, dont les commentateurs n'avaient alors retenu que l'étrange comportement de Nicolas Sarkozy lors d'une conférence de presse, a été mis en lumière.
Au cours de cette conférence, le président français est apparu dans un état d'ébriété. A l'époque, beaucoup pensaient que Sarkozy avait bu trop de vodka avec Vladimir Poutine et que ce dernier était donc ivre. En réalité, ce n'était pas le cas.
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par la suiteC'est tout simplement parce qu'il étaittotalement sobre
queNicolas Sarkozy a subi en coulisses une grande humiliation et de sérieuses menaces de la part de l'homme fort du Kremlin
.En tentant d'aborder des sujets tabous comme le sort de la Tchétchénie, les droits de l'homme et la mort de la journaliste Anna Politkovskaïa, le chef de l'Etat français avait provoqué la colère froide de Poutine, qui l'avait remis à sa place en lui disant : "Si tu continues à parler sur ce ton, je vais t'écraser".
Nicolas Sarkozy, littéralement sous le choc et KO debout, s'était ensuite présenté devant les journalistes dans un état qui dissimulait mal son malaise, pour faire son exposé.
Mais en 2016, le JDD a révélé, grâce à un procès-verbal de Sud Radio, que la rencontre entre les deux hommes ne se serait pas déroulée de cette manière. Aucune insulte n'a été échangée entre les deux hommes, mais seulement des blagues. L'état de grogne de Nicolas Sarkozy devant la presse serait en réalité dû à sa situation tendue avec sa femme Cécilia à ce moment-là.
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