Meeting d'Eric Zemmour : Qui sont les zouaves parisiens responsables de la violence ?

Meeting d'Eric Zemmour : Qui sont les zouaves parisiens responsables de la violence ?

Dimanche dernier, Eric Zemmour a tenu son premier meeting à Villepinte. Très attendu et très décrié, ce rassemblement a également été très violent. Les fauteurs de troubles ? Les zouaves parisiens.

Des coups de chaise. Des coups de poing. Des coups avec les pieds. Les images du passage à tabac des militants de SOS Racisme qui s'étaient infiltrés dans le rassemblement d'Eric Zemmour, organisé dimanche dernier à Villepinte pour un happening, ont fait le tour des réseaux sociaux.

Et pour cause : la violence dont ont fait preuve certains partisans d'Eric Zemmour était tout simplement inouïe. Une enquête a été ouverte lundi pour "violences", mais beaucoup s'interrogent sur l'identité et l'appartenance politique des responsables.

Les zouaves Paris montrés du doigt

Interrogé par l'Agence France Presse, Dominique Sopo, président de SOS Racisme, a donné des précisions sur l'identité des agresseurs :

Parmi les agresseurs se trouvaient des membres des Zouaves Paris ou d'anciens membres de ce groupe.blockquote>Une simple supposition

? Non. Hier, le groupuscule d'extrême droite Zouaves Paris a revendiqué dans une vidéo les violences commises contre les militants de SOS Racisme.

Zouaves Paris, l'héritier du Groupe Union DéfenseD

'

anciens membres du Groupe Union Défense (GUD), une organisation étudiante d'extrême droite fondée en 1968 et connue pour ses actions très violentes, se cacheraient

derrière les

Zouaves Paris

.

Mais aussi des membres du groupe d'extrême droite Génération Identitaire, aujourd'hui dissous.

Un leader fièrement fascisteLes

leaders

présumés

du groupuscule d'extrême droite ? Marc de Cacqueray-Valmenier, un jeune homme de 23 ans déjà connu pour des faits de violence, des bagarres et des agressions.

Interrogé par Libération en 2019, le jeune homme, alors âgé de 20 ans, revendiquait fièrement "être fasciste", avant d'expliquer que son groupe, Zouaves Paris, avait pour mission de "tenir la rue".

Un leader qui prend les armesFigure emblématique

des Zouaves Paris, il n'hésite pas à s'afficher les armes à la main sur les réseaux sociaux. Bien qu'il veille soigneusement à ce que peu de personnes aient accès à ses comptes Facebook et Instagram, plusieurs photos ont été dévoilées, notamment par Libération ou Street Press.

Sur ces clichés, on le voit vêtu d'une tenue de combat et d'une cagoule, armé d'une kalachnikov. Sur son gilet : un patch, symbole de la SS nazie.

Sur une autre photo, qui montre ses nombreux tatouages, on peut lire "honneur" ou encore "fidélité", des allusions aux devises nazies.

Un chef qui a déjà fait la guerre


Fin 2020, Marc de Cacqueray-Valmenier annonce sur ses réseaux sociaux qu'il prend les armes à l'étranger pour combattre aux côtés des Arméniens dans la région du Haut-Karabagh, car "l'avenir de notre continent et de notre civilisation est en jeu", avant d'ajouter qu'il souhaite créer sur place "une brigade de volontaires étrangers"

.

Zouaves Paris : un groupe déjà condamnéCe

n'est

pas la première fois que les Zouaves Paris sont mis en cause pour des faits de violence. Le 4 juin 2019, le Saint-Sauveur, un bar du quartier parisien de Ménilmontant connu pour être prisé par les antifas, a été pris pour cible par une quinzaine d'individus.

Armés de battes, de bâtons, de pioches et de bombes lacrymogènes : ils s'en sont pris aux clients du bar.

L'attaque violente a été revendiquée par le groupe "Zouaves Paris".

Après que le procès ait été reporté, Marc de Cacqueray-Valmenier et cinq autres personnes appartenant aux Zouaves Paris ont été condamnés par la 10e chambre du TGI de Paris. Interdiction de porter une arme, interdiction de se réunir, interdiction de séjourner dans le 20e arrondissement de Paris et obligation de pointer chaque mois au commissariat.
Bien que les prévenus soient tous restés stoïques et muselés, ils ont clairement indiqué qu'ils refusaient de pointer au commissariat.

Abonnez-vous à notre newsletter pour ne rien manquer de l'actualité !