Hier soir, France 2 a diffusé un nouveau numéro d'"Envoyé Spécial", dans lequel plusieurs femmes accusant Nicolas Hulot d'agressions sexuelles et de viols ont témoigné. Suite à ces accusations, l'ancien ministre avait d'ailleurs annoncé avant la diffusion de l'émission qu'il se retirait de la vie publique. Après les premières révélations en 2018, Marlène Schiappa, alors secrétaire d'État à l'Égalité entre les femmes et les hommes et à la Lutte contre les discriminations, avait apporté son soutien à Nicolas Hulot, lui-même ministre de la Transition écologique et solidaire. Grâce au reportage d'"Envoyé Spécial", de nombreux Français ont compris le rôle joué par Marlène Schiappa à l'époque.
Proximité avec Nicolas Hulot dans les rangs de l'Assemblée nationale, changement d'itinéraire pour s'afficher avec le ministre devant les caméras, tribune de soutien dans le Journal du dimanche, en 2018, Marlène Schiappa avait tout fait pour soutenir publiquement Nicolas Hulot. Une stratégie qui a choqué hier de nombreux téléspectateurs, qui n'ont pas hésité à pointer du doigt Marlène Schiappa, aujourd'hui ministre déléguée à la Citoyenneté. Elle a répondu ce matin sur le plateau de RMC.
"La situation est différente. (...) En 2018, nous avions une femme qui voulait rester anonyme et ne voulait pas que l'on parle de la plainte qu'elle avait déposée. Aujourd'hui, nous avons plusieurs témoignages effrayants de femmes qui parlent de ce qu'elles disent avoir vécu. Envoyé spécial" a assuré avoir fait des recherches pendant quatre ans. Mon souhait est maintenant que la justice puisse se saisir de ces cas et ouvrir une enquête", s'est défendue Marlène Schiappa. "Par principe, je crois à la parole des femmes. Bien avant MeToo, j'ai porté ce combat. Comment peut-on me demander, comme vous le faites, si je crois à la parole des femmes. Deuxièmement, je crois en l'État de droit et en la justice, ce n'est pas à vous et à moi de voter à main levée pour savoir qui est coupable. La réponse doit être la justice", a-t-elle ajouté. En septembre dernier, les propos de la vice-ministre sur l'inégalité des chances avaient suscité la controverse.