Invitée hier soir sur TF1, Anne Hidalgo a réclamé une primaire de la gauche. Car entre La France Insoumise (LFI), Europe Écologie Les Verts (EELV), le Parti communiste français (PCF) ou le Parti socialiste (PS), les candidats sont nombreux à vouloir être élus à la présidence de la République. Une multitude de choix qui diviserait les voix de l'électorat de gauche. "Cette gauche fracturée, qui désespère aujourd'hui nos concitoyens, doit se retrouver et se rassembler pour gouverner", a appelé la candidate aux législatives. "Si nous ne faisons pas ce rassemblement, il n'y aura pas de possibilité pour cette gauche d'exister dans notre pays", a souligné Anne Hidalgo. "Organisons cette primaire avec les candidats et les candidates qui veulent diriger et gouverner ensemble", a-t-elle demandé. Une demande qui n'a pas fait l'unanimité.
"Elle prend acte de l'impasse dans laquelle se trouve sa candidature. Il y a une volonté de sortir de l'impasse avec une proposition surprenante, mais ce n'est pas le choix des écologistes", a souligné Éric Jadot, élu il y a quelques semaines lors de la primaire des Verts. "Je ne participerai pas à une primaire de la gauche, car l'élection est dans quatre mois et demi et il faut être sérieux", a-t-il ajouté. "Anne Hidalgo ne peut pas nous proposer la machine à perdre que le PS a inaugurée en 2016", a de son côté critiqué sur Franceinfo Éric Coquerel, député de La France Insoumise de Seine-Saint-Denis. D'autres ont soutenu la proposition.
"Je me réjouis de cette proposition d'Anne Hidalgo, les choses bougent enfin", a souligné le candidat à la présidentielle Arnaud Montebourg. Il a ajouté sur Franceinfo : "Ce qui m'intéresse, c'est de construire un projet commun. Gouverner, c'est construire, ce n'est pas poster des slogans ou répéter des anathèmes". Ce matin, le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a répondu sur FranceInter au refus de Yannick Jadot : "Le 29 mars, il a dit : 'Si on y va divisé, on n'a aucune chance de gagner'. Qu'est-ce qui a changé depuis ?", a-t-il demandé. Un débat qui divise aussi l'électorat de gauche