C'est un véritable tremblement de terre qui a secoué hier le fandom de Sex and The City. Dans la soirée, la chaîne HBO Max a dévoilé les deux premiers épisodes du revival, intitulé And Just Like That. Une nouvelle salve de dix épisodes qui marque le retour tant attendu de Carrie Bradshaw (Sarah Jessica Parker), Charlotte York (Kristin Davis) et Miranda Hobbes (Cynthia Nixon) sur nos écrans. Un retour qui se fera malheureusement sans le quatrième mousquetaire, la célèbre Samantha Jones, puisque son interprète Kim Cattrall a refusé de participer au projet. Que vaut donc vraiment le revival de Sex and The City ? Voici notre verdict sur les deux premiers épisodes. Sortez les mouchoirs !
Le retour de nos héroïnes new-yorkaises préférées est lié à de nombreuses émotions. La joie de voir que Carrie, Charlotte et Miranda n'ont pas tant changé que ça après toutes ces années. Les trois quinquagénaires sont toujours aussi drôles, percutantes et à la pointe de la mode, et elles assument leur âge et leur nouvelle vie. Ce qui est triste aussi, c'est que nous n'avons pas le plaisir de retrouver les punchlines acérées de Samantha Jones. Heureusement, le showrunner a trouvé une solution ingénieuse pour compenser l'absence de cette dernière. Il a décidé d'introduire dans l'intrigue une dispute imaginaire entre Carrie et Samantha (pas si imaginaire que ça, si l'on en croit les rumeurs). Cette dispute devait expliquer pourquoi la puissante femme d'affaires s'était installée à Londres pour s'éloigner un temps de ses anciennes amies. Plutôt malin ! D'ailleurs, nous avons adoré la scène d'introduction du premier épisode. Mettre les pieds dans le plat en intégrant les théories tordues des fans dans le récit, c'est tout simplement génial (et en plus très bien joué et donc très drôle).
Sans oublier le glamour - LA marque de fabrique de l'émission - And Just Like That montre ses héroïnes sans maquillage. Des mères qui ont parfois du mal à intégrer les nouveaux codes sociaux de notre époque. Cela donne lieu à une série de séquences d'anthologie aussi gênantes que marquantes. On pense notamment à l'arc narratif de Miranda, qui enchaîne les gaffes devant sa nouvelle enseignante, ou encore à Carrie, impuissante face aux exigences très crues de sa nouvelle patronne. Il convient toutefois de mentionner quelques maladresses dans le scénario. Si l'on ajoute de nouveaux personnages féminins de couleur à la distribution originale, cela ne suffit pas à combler le manque flagrant de diversité. Il aurait peut-être été plus intelligent et plus efficace de proposer un redémarrage complet du spectacle avec les quatre mêmes femmes comme personnages principaux (et non secondaires). Malgré tout, cela n'empêche pas le nouveau départ de se distinguer dans l'intégration d'un thème quasiment absent de l'industrie cinématographique. A savoir : la représentation des femmes de 50 ans, de leurs joies et de leurs peines.
La série joue d'ailleurs sur les nombreux clichés qui rendent cette minorité invisible. Un joli pied de nez aux critiques dont les actrices ont fait l'objet à l'annonce du revival, en raison de leur âge et de leur physique. Enfin, nous concluons cette critique par la disparition choquante qui a littéralement dynamisé ce revival. En effet, dès le premier épisode, la série n'a pas hésité à tuer Mr. Big. Tristement, le happy end entre Carrie et son grand amour n'aura été que de courte durée ! Dans les dernières secondes, le personnage interprété par Chris Noth a succombé à une crise cardiaque sous les yeux ébahis de sa femme. Une scène terrible qui nous a arraché quelques larmes. Et ce, même si nous nous en doutions déjà au vu des récentes déclarations de la productrice exécutive de Sex and The City. Celle-ci avait en effet déclaré : "Secouer le public dès le début pour lui faire comprendre que c'est maintenant une série avec un rythme différent de la précédente, où tout peut arriver et où tout le monde peut partir, comme dans la vraie vie". Mission réussie !