Les récentes fouilles pour retrouver le corps de Delphine Jubillar n'ont rien donné. L'enquête est à nouveau au point mort. Le soir du 15 décembre 2020, date de la disparition de l'infirmière, deux voisines ont entendu des "cris stridents" à proximité de la maison des Jubillar. Un élément clé qui aurait pu aider les policiers.
"C'était un cri de peur. C'était effrayant".
Dimanche 20 février, la chaîne RTL a de nouveau couvert cet épisode qui a soulevé de nombreuses questions. Le soir de la disparition de Delphine Jubillar, pendant le solo de guitare de Retour vers le futur qu'elle était en train de regarder avec sa fille, une de ses voisines est sortie prendre l'air : "J'ai entendu les cris d'une femme, des cris stridents. C'était effrayant", avait-elle déclaré aux enquêteurs quelques jours plus tard.
Ce témoignage avait été confirmé par sa fille, également présente au moment de la publicité : "Je suis allée voir maman qui fumait une cigarette et j'ai entendu des cris et des aboiements de chiens".
Puis la mère avait ensuite donné plus de détails sur ce qu'elle avait entendu : "C'était un cri de peur, c'était fort. Ça a crié, ça s'est arrêté et la peur était si grande qu'elle n'a pas eu le temps de reprendre son souffle. Ce que je sais, c'est que le cri de cette personne m'a fait très, très peur", avait-elle encore confié. Est-ce que c'est Delphine Jubillar qui a tenté de se défendre ?
Un témoignage controversé
Selon les avocats de Cédric Jubillar, rien n'est moins sûr. "L'heure indiquée ne correspond pas", a déclaré Me Jean-Baptiste Alary. La scène du fameux solo de guitare de Marty Mcfly dans le film "a été diffusée entre 22h52 et 22h55" sur TF1 ce soir-là. A ce moment-là, Delphine était assise sur le canapé avec son fils Louis et regardait "La France a un incroyable talent". C'est incompréhensible", a déclaré l'avocat.
De plus, le fils aîné du couple n'a jamais témoigné avoir entendu des cris à ce moment-là. Et le dernier élément qui ébranle ce témoignage est le SMS qu'elle a envoyé à son amant le soir de la disparition. "Sauf à considérer qu'elle a été agressée alors qu'elle n'avait pas encore envoyé le dernier SMS à son amant, (...) on voit mal comment Delphine aurait pu envoyer un SMS à son amant alors qu'elle avait été agressée quelques minutes auparavant. Le contenu du SMS ne le laisse en tout cas pas supposer", a commenté Me Emmanuelle Franck, également en charge de la défense de Cédric.
Les deux voisines ont finalement revu leurs déclarations quelque temps plus tard : "En réalité, il s'agissait de deux chiens qui se battaient et d'une femme qui essayait de les séparer", ont-elles rectifié.