Un graphologue s'est penché sur les derniers écrits de Cédric Jubillar à la demande du quotidien La Dépêche. Ses conclusions sur l'écriture de ce peintre enduiseur de 34 ans, accusé d'avoir tué sa femme Delphine Jubillar, sont édifiantes. L'expert s'est penché sur deux copies de lettres manuscrites rédigées par le mari de l'infirmière disparue depuis plus d'un an à la prison de Cagnac-les-Mines (81).
Ces lettres ont été écrites à l'issue de la garde à vue de Séverine, la compagne de Cédric Jubillar, le 15 décembre 2021, au sujet de déclarations qu'aurait faites Cédric Jubillar à son ancien voisin de cellule. L'homme en question assurait avoir des informations sur l'endroit où se trouvait le corps de Delphine Jubillar, qui n'a toujours pas été retrouvé.
"Une écriture simple, homogène et enfantine"
"Cette première expertise réalisée n'est pas exhaustive. Elle ne nous permet pas de tirer des conclusions précises sur la personnalité du principal suspect. Mais les indices qui en ressortent nous renseignent sur son rapport à l'écriture et sur son état d'esprit", précise La Dépêche.
L'expert rapporte qu'"il n'y a pas de hiérarchisation dans ce qu'il écrit. L'écriture est homogène, simple et enfantine. C'est une écriture mécanique, comme s'il tapait sur son téléphone portable pour envoyer des SMS". Selon le graphologue, Cédric Jubillar n'a pas l'habitude d'écrire, l'écriture reste simple et peu élaborée. Selon le spécialiste, les phrases de Cédric Jubillar qui butent contre la marge de droite peuvent être interprétées comme la recherche "d'une limite qu'il doit sentir".
"Il laisse peu de place aux autres"
Même en occupant tout l'espace, "[Cédric Jubillar] laisse aussi peu de place aux autres", peu de blancs dans ses phrases. Il utilise du papier ligné : "On sent qu'il a besoin d'un appui, de quelque chose sur quoi s'appuyer, se reposer", constate l'expert, qui a repéré entre les lignes des R majuscules à l'intérieur des mots, trahissant des traces de toute-puissance enfantine, ainsi que deux signatures différentes à la fin de chaque lettre : "Les lettres qui composent le nom sont petites et prises dans une sorte de bulle". Selon lui, Cédric Jubillar voulait ainsi se protéger.
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