"On ne parle que de son assassin". Si Jennifer Maeco de Araujo, la mère de Maëlys, disparue en 2017, a écrit un livre sur sa fille, c'est pour réparer une injustice, "pour que tout le monde la connaisse". Maëlys. Ma fille. Tuée. À 8 ans et demi, paraîtra le jeudi 27 janvier aux éditions Robert Laffont.
Parler de Maëlys
Alors que le procès de Nordhal Lelandais, accusé de l'enlèvement et du meurtre de la fillette, s'ouvre le 31 janvier, la mère de la victime souhaite partager ses souvenirs. "Dans les journaux, dans les médias, il y a toujours sa photo, de lui [Nordhal Lelandais], et à côté, il y a ma fille. Ça m'a profondément attristée que ce ne soit pas Maëlys qui soit plus mise en avant que lui, qu'on connaisse sa personnalité", confie-t-elle au micro de RTL, mardi 26 janvier.
💬 "J'ai écrit ce livre pour que les gens puissent connaître Maëlys, parce que dans les médias on ne parle que de son assassin, pas de ma fille"
France (@RTLFrance) January 26, 2022.
A 5 jours de l'ouverture du procès de Nordahl Lelandais, Jennifer de Araujo est l'invitée de #RTLMatin avec @VenturaAlbapic.twitter.com/nj7GQ9Olbc-RTL
Une petite fille serviable et taquine
Jennifer Maeco de Araujo décrit une Maëlys "pleine de vie, drôle", au caractère déjà bien trempé, qui n'hésite pas à se moquer ouvertement de ses parents : "Elle aimait nous faire des petites blagues, nous taquiner sur notre bronzage.... Elle était bien bronzée, ses origines portugaises étaient bien visibles. Elle aimait nous dire : "Oh, tu es toute blanche, on dirait que tu n'as jamais pris le soleil", elle était drôle. Jennifer Maeco de Araujo décrit également une petite fille généreuse et serviable : "Elle aimait aider les autres, elle aidait son père à faire des travaux dans la maison pour qu'il puisse finir sa chambre un peu plus vite, elle trouvait qu'il ne marchait pas assez vite par exemple. (...) Elle avait son propre caractère, elle savait ce qu'elle voulait".
Maëlys aimait aussi "les chapeaux, notamment les chapeaux de cow-boy, et les chiens" et "mettait des chapeaux aux chiens", écrit Jennifer Maeco De Araujo dans son livre, dont les droits d'auteur sont en partie reversés à l'association Petits Princes, une mesure qui, assure-t-elle, "aurait plu à Maëlys".
Jennifer Maeco de Araujo demande aujourd'hui "une peine lourde" pour Nordahl Lelandais, "à la hauteur de la souffrance" de sa fille.