Nordahl Lelandais a été réinterrogé mardi 15 février dans le cadre du procès du meurtre de la petite Maëlys et a de nouveau changé de version, alors qu'il avait reconnu quelques jours plus tôt avoir tué "volontairement" la fillette.
La volte-face de Nordahl Lelandais
Les jours se suivent et ne se ressemblent pas dans le procès de Nordahl Lelandais, jugé pour le meurtre de Maëlys, huit ans. Vendredi dernier, la famille de la fillette a enfin pu obtenir les aveux de l'accusé, qui avait reconnu avoir volontairement enlevé et tué la jeune Maëlys. Une version qu'il conteste désormais.
Mardi, la présidente de la cour d'assises de Grenoble pose la question suivante à Nordahl Lelandais : "Pourquoi avez-vous enlevé Maëlys ?". Ce à quoi l'accusé répond : "Je n'ai pas compris la notion juridique d'enlèvement, c'est-à-dire le fait de soustraire un enfant à ses parents", explique-t-il.
La présidente insiste : "Pourquoi l'emmenez-vous ? Est-ce pour la tuer ?". Cette fois, Nordahl hésite : "Non, pas du tout, je ne l'emmène pas en voiture pour la tuer".
"Je ne l'ai pas prise exprès".
"Elle est montée dans ma voiture pour voir si mes chiens allaient bien, je ne l'ai pas enlevée volontairement", ajoute-t-il ensuite après un moment de silence. Cette réponse est en totale contradiction avec ses déclarations précédentes et désespère les parties civiles.
Plus tard, il avoue l'avoir frappée avec l'intention de la tuer : "Je pète les plombs, je l'entends pleurer, je la frappe délibérément. Quand je la frappe, j'ai l'intention de la tuer". Ses autres réponses étaient cependant très confuses, il a notamment parlé de visions du visage d'Arthur Noyer, une autre victime de Nordahl Lelandais.
Des médecins spécialisés avaient auparavant établi le profil psychiatrique de Nordahl Lelandais et avaient conclu qu'il s'agissait d'un homme qui "ne ressentait rien" et souffrait gravement de troubles dissociatifs : "En 20 ans de carrière, je n'ai vu ça que deux fois", a même admis l'un des spécialistes qui l'avait rencontré.