Allongez-vous dans cette capsule très confortable à l'aspect futuriste et détendez-vous. Lorsque vous serez prêt à faire le saut, actionnez le bouton qui déclenche l'émission d'azote dans la cabine. Vous perdrez alors conscience au bout de 30 secondes, peut-être après une légère euphorie, vous tomberez dans le coma et quitterez ce monde paisiblement.
de la cabine suicide de Futurama ? Elle lui ressemble beaucoup, à la différence que la capsule autonome d'Exit International existe réellement. Elle s'appelle Sarco et devrait être utilisée en Suisse à partir de 2022.
L'aide au suicide, un sujet controverséL'aide au suicide
n'estpas légale dans de nombreux pays, elle reste très controversée et est moralement condamnée par les religions. Dans la grande majorité des pays (dont la France), le suicide médicalement assisté reste illégal.
La Suisse a été le premier pays à légaliser cette pratique en inscrivant une loi dans son code pénal en 1942. Elle est également autorisée au Canada, aux Pays-Bas (lorsque les soins palliatifs sont inefficaces), en Allemagne et dans cinq États américains.
En 2020, environ 1300 personnes sont décédées en Suisse à la suite d'un suicide assisté. Les deux principales associations de suicide assisté du pays, Exit et Dignitas, accompagnent ceux qui optent pour cette pratique.
Cabine de suicide - FuturamaActuellement, le suicide assisté
exigequ'un (ou plusieurs) médecin(s) prescrive(nt) au patient la substance mortelle et confirme(nt) que le patient dispose de toutes ses facultés mentales
.De cette manière, on s'assure que le patient souhaite vraiment mourir. La capsule Sarco, développée par Exit International, rend ces spécialistes superflus.
Une mort entièrement automatiséeLa capsule Sarco
a été conçue pour fonctionner rapidement et sans douleur. Le patient s'allonge, répond automatiquement à une série de questions, puis appuie sur un bouton. Le taux d'oxygène à l'intérieur passe alors de 21 % à 1 % en l'espace de 30 secondes. Le physicien à l'origine de ce concept affirme explicitement que ce processus est indolore.
La personne se sentira un peu désorientée et sera peut-être légèrement euphorique avant de perdre connaissance. La mort survient alors environ cinq à dix minutes plus tard par hypoxie et hypocapnie (privation d'oxygène ou de dioxyde de carbone, ndlr). Il n'y a pas de panique ni de sensation d'étouffement. - Dr Nitschkeblockquote>Il existejusqu'à présent deux prototypes de Sarco
.Un troisième est en cours d'impression aux Pays-Bas et devrait être opérationnel en Suisse l'année prochaine. La capsule peut être placée n'importe où et permet à son utilisateur de mettre fin à ses jours à l'endroit de son choix.
Sarco vient tout juste d'obtenir son autorisation légale en Suisse. Normalement, il sera utilisé en 2022. Ce concept va certainement en choquer plus d'un. Rappelons toutefois que cette capsule représente une nouvelle alternative pour les patients en fin de vie qui souhaitent quitter la vie en douceur et dans la dignité.
Selon l'Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité, environ 200 Français se rendent chaque année en Suisse pour bénéficier d'une mort programmée.
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