Après avoir constaté la présence de sang dans son urine, il s'est fait examiner à l'hôpital de la ville de Quimper, en Bretagne. Les médecins lui ont dit qu'il avait une tumeur et qu'il devait être opéré. Comme il avait confiance dans les médecins, il a accepté et a subi plusieurs opérations, qui étaient pourtant totalement inutiles.
Chimiothérapies et opérations
L'homme, qui avait 36 ans au moment des faits (l'histoire remonte à 2011), regrette probablement de ne pas avoir demandé un deuxième diagnostic. En effet, le 30 décembre de la même année, l'hôpital lui a recommandé de subir immédiatement une chimiothérapie. Il accepte.
Mais cela ne suffit manifestement pas et, compte tenu de sa tumeur (supposée), on lui recommande ensuite de se faire enlever la vessie ainsi que la prostate. Cette opération est traumatisante et irréversible, mais vu l'urgence, l'homme accepte et subit l'opération. Malheureusement pour lui, son diagnostic initial a été remis en question plusieurs mois après les opérations.
Il n'avait finalement pas de tumeur.
Comme le rapportent nos confrères d'Actu.fr, l'homme n'avait en réalité pas de tumeur et souffrait d'une "pathologie bénigne" : un rare "coma vésical" (la littérature médicale ne rapporte que 5 cas). L'ablation de sa vessie et de sa prostate était donc totalement inutile.
Depuis 2011, l'homme souffre des conséquences de ces opérations : "Ce monsieur nécessite des protections en raison de fuites urinaires et de l'utilisation d'autosondes intermittentes, ces soins étant liés à l'erreur de diagnostic", a estimé la cour administrative d'appel de Nantes. Après une bataille judiciaire avec l'hôpital de Quimper, il vient d'obtenir gain de cause et a été indemnisé à hauteur de 187 963 euros.