Il y a des endroits où les effets de la crise se font particulièrement sentir, et les écoles primaires en font partie. Alors que la cinquième vague entraîne une forte augmentation des cas de contagion, de nombreux enseignants sont touchés par Covid-19, au point que la continuité pédagogique est menacée. Pour lutter contre ce phénomène, le ministère de l'Education a trouvé une solution qui ne plaît pas à tout le monde.
Un stock épuisé d'enseignants remplaçants
Cette solution consiste à faire appel à des enseignants retraités. En faisant appel à des vétérans, le ministère de l'Éducation pense avoir trouvé la parade contre le virus. "Nous utilisons tous les moyens pour couvrir nos besoins de remplacement entre les malades du Covid-19 et ceux qui doivent garder leurs enfants", explique à 20 Minutes Lilia Parisot, directrice de la communication du recteur de l'académie de Nice.
Et c'est ainsi que de nombreux enseignants retraités de moins de 67 ans ont été contactés dans toute la France : "Vous avez travaillé comme enseignant dans des écoles avant de demander votre retraite. Je vous informe que vous pouvez être professeur remplaçant dans le département du Morbihan", ont par exemple reçu d'anciens enseignants en Bretagne.
Des enseignants pour toute la vie ?
Du côté des principaux concernés, cet appel à l'aide ne fait cependant pas l'unanimité. Une enseignante interrogée par nos confrères de France TV Info a vivement réagi à cette proposition en déclarant : "Hors de question que j'y retourne". "Je n'y retournerai pas pour jouer les pompiers", laissent entendre d'autres anciens enseignants.
Si certains ne souhaitent pas reprendre du service pour des raisons de santé, d'autres sont rebutés par la forme des messages. Les candidatures ont été écrites en caractères extrêmement gros pour compenser la myopie supposée des enseignants plus âgés. Un procédé quelque peu humiliant : "Comme nous ne sommes plus tout jeunes, ils se disent qu'on ne voit pas bien", ironise une ancienne enseignante auprès de France TV Info.