Enfants et familles gazés, affrontements, arrestations : Quand les convois de la liberté dégénèrent

Enfants et familles gazés, affrontements, arrestations : Quand les convois de la liberté dégénèrent

Le samedi 12 février, les convois de la liberté ont convergé vers Paris et se sont heurtés aux forces de sécurité. Sur les Champs-Élysées, la situation a rapidement dégénéré. Des familles, des enfants et des touristes assis sur les terrasses adjacentes ont été gazés, comme le montrent les images de Brut. Une journée d'affrontements.

C'était un samedi qui avait un air de déjà-vu. En ce 12 février 2022, Paris était en état d'alerte. La raison : les convois de la liberté, partis de différentes villes de France et qui devaient converger vers la capitale pour protester contre différentes mesures du gouvernement : augmentation du prix de l'essence, hausse du coût de la vie, restrictions sanitaires ou encore carnet de vaccination.

Plusieurs manifestations se sont transformées en un immense rassemblement

Les convois de la liberté s'étaient vu interdire l'entrée à Paris par le préfet de la ville. Et pourtant, les manifestants avaient réussi à franchir les nombreux barrages filtrants mis en place aux abords de la capitale. Ainsi, dès le samedi matin, 3.000 véhicules et 5.000 participants se trouvaient aux portes de Paris. De son côté, la préfecture avait mobilisé plus de 7.200 policiers.

Les forces de l'ordre ont toutefois dû faire face à plusieurs autres manifestations. Samedi, 7.600 personnes se sont rassemblées en différents lieux à Paris pour protester contre les restrictions sanitaires. Les manifestations ont finalement convergé vers les Champs-Élysées, où la situation a dégénéré.

Poursuite des affrontements violents

Rapidement, les policiers ont tenté de disperser la foule avec des gaz lacrymogènes. Problème : sur la plus belle avenue du monde, de nombreuses familles avec enfants ainsi que des touristes s'étaient rassemblés sur les terrasses en ce samedi ensoleillé. Comme le montrent les images de Brut et du journaliste Rémy Buisine, ces badauds ont été traités de la même manière que les manifestants.

Les affrontements se sont poursuivis tout au long de l'après-midi et de la soirée. A 19h, 337 manifestants avaient été verbalisés et 54 interpellés à Paris, a indiqué le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin sur Twitter. Vers 22 heures, le calme était revenu sur les Champs-Élysées, les blindés et les cars de CRS ayant quitté les lieux après près de neuf heures d'affrontements.