Grève des enseignants le 13 janvier : les quatre raisons de la colère

Grève des enseignants le 13 janvier : les quatre raisons de la colère

Voici les quatre raisons pour lesquelles les enseignants se mettront en grève générale le jeudi 13 janvier 2022.

Le jeudi 13 janvier 2022 promet d'être une journée de paralysie pour la France et son système éducatif. Une grève massive des enseignants est attendue dans tout le pays. Au total, une douzaine de syndicats publics et privés ont répondu à l'appel à la grève générale de l'éducation.

Pourquoi les enseignants font-ils grève ?

Ghislaine David, porte-parole du Snuipp-FSU, a déclaré dans une interview à RTL : "Il y a un ras-le-bol chez tous les enseignants : de la maternelle au lycée". Les enseignants déplorent aujourd'hui un épuisement total face à la situation sanitaire. "Nous avons des collègues en pleurs qui passent leurs soirées à envoyer des messages aux familles pour leur faire comprendre la nouvelle procédure", s'est inquiété Stéphane Crochet, secrétaire général du syndicat enseignant SE-Unsa, dans une interview à FranceInfo.

Que demandent les enseignants grévistes ?

Pour eux, les raisons de leur colère sont très nombreuses, mais peuvent se résumer en quatre points.

1) Ils souhaitent un protocole de santé plus simple.

Un cas positif = fermeture de la classe. Aujourd'hui, ce n'est pas le cas. Comme l'a expliqué le Premier ministre Jean Castex lundi soir dans le JT de France 2, le protocole prévoit la réalisation de trois tests antigènes sur l'honneur sur une période d'une semaine. Inacceptable pour les enseignants : "Après cette intervention, ceux qui ont tergiversé auront encore plus de raisons de faire grève", tempête Ghislaine David dans le Figaro.

Pour rappel, 10 453 classes sont fermées. "C'est beaucoup, et en même temps, c'est 2 %", tempérait Jean Castex sur France 2.

2, les enseignants veulent une meilleure protection.

Soutenus par les fédérations de parents d'élèves, les enseignants souhaitent une meilleure protection pendant cette crise. La FCPE (Fédération des conseils de parents d'élèves) demande "que des moyens soient vraiment mis à disposition des écoles, sous forme de masques, de capteurs de CO2, de purificateurs d'air, de savons. Et que des campagnes de dépistage massif, notamment des tests salivaires, soient menées chaque semaine, notamment en maternelle où les enfants ne portent pas les masques".

3- Les enseignants remplaçants sont censés soulager les enseignants absents.

La première semaine de janvier, "5631 assistants pédagogiques étaient positifs au Covid-19 et 8 % des enseignants étaient absents", rapporte Le Figaro. Les syndicats demandent qu'un "pool d'enseignants remplaçants pour pallier les absences" soit mis en place au plus vite.

4- Un report des épreuves du baccalauréat

Face aux retards et aux nombreuses absences, les syndicats mettent en garde contre un report des épreuves du baccalauréat en juin. "Comment croire dans ces conditions qu'il est possible de préparer sereinement les épreuves du baccalauréat qui doivent avoir lieu dans sept semaines ?". Une question à laquelle le gouvernement devra également répondre.

Le gouvernement ne lâchera rien sur le sujet

Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a confirmé mardi la volonté de maintenir le plus grand nombre d'écoles ouvertes : "Nous tenons à laisser les écoles ouvertes autant que possible, et c'est une décision que nous avons prise depuis le début de cette crise. Des écoles qui ferment signifient qu'un pays baisse le rideau, et ce n'est pas ce que nous voulons".

Et de poursuivre : "Nous regardons les difficultés auxquelles sont confrontées les familles ou les enseignants et nous nous adaptons forcément, en gardant à l'esprit l'objectif de sécurité sanitaire mais aussi de continuité scolaire". Et pour finir ? Nous préférons tester plutôt que de fermer".

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