Les principales victimes de la guerre en Ukraine sont en premier lieu les civils. Dans plusieurs villes, dont Marioupol, les habitants ont dû quitter précipitamment leurs maisons en raison des bombardements incessants de l'armée russe. La Russie, condamnée par la communauté internationale, ne semble pas faire grand cas des sanctions qui lui sont imposées. Pire encore, les troupes de combat de Vladimir Poutine utiliseraient une arme tout simplement interdite : la mine antipersonnel.
La mine antipersonnel
Dans cette guerre qui ne cesse de montrer sa cruauté, différents types d'armes ont été utilisés. Des armes antichars comme le Javelin ou encore des missiles hypersoniques, redoutables contre les infrastructures. Mais il y a un type d'arme dont l'utilisation reste encore au conditionnel, mais qui a été prouvé par plusieurs témoignages : Les mines antipersonnel. Il s'agit d'un petit engin explosif qui s'active au contact d'une personne, sans faire de distinction entre civils, animaux et soldats ;
Certaines peuvent prendre la forme honteuse d'un papillon, comme nous l'avons rapporté dans un article précédent, d'autres sont plus simples et sont simplement placées sous le sol et peuvent être activées en marchant dessus. BFM TV a rapporté dans son édition du 8 mars que trois civils ukrainiens avaient été tués par ce type d'armes.
Les Russes ont commencé à utiliser des mines antipersonnel innovantes, équipées de capteurs sismiques, dans les oblasts de Soumy et de Kharkiv. Ces mines ne sont fabriquées qu'en Russie pic.twitter.com/eOkrMRJjbK-UkraineWorld
(@ukraine_world) March 30, 2022.
Pourquoi sont-ils interdits ?
Le 18 septembre 1997, la Convention sur l'interdiction de l'emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel a été adoptée à Oslo. Quelques mois plus tard, elle a été officiellement signée par plus de 130 pays, mais pas par la Russie. Elle est entrée en vigueur en 1999. Chaque État signataire s'est engagé à ne jamais "utiliser, développer, acquérir, stocker, conserver ou transférer à qui que ce soit des mines antipersonnel". Si leur utilisation éventuelle dans la guerre en Ukraine est si mal vue, c'est en raison des dégâts uniques et cruels qu'elles provoquent.
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), qui s'est penché sur la dangerosité d'une telle arme, a déclaré : "Lorsqu'une personne pose le pied sur une mine antipersonnel enterrée dans le sol, l'explosion arrache la jambe, voire les deux jambes, et projette de la terre, de l'herbe, du gravier, des éclats de métal et de plastique provenant du boîtier de la mine, des morceaux de chaussures et des fragments d'os dans les muscles et les parties inférieures du corps de la victime".
Les bras, les mains ou le visage peuvent être "déchiquetés" par l'activation d'une mine. Plus tard, le CICR évoque les terribles conséquences psychologiques et économiques qui en découlent.
Les Russes ont commencé à utiliser des mines antipersonnel innovantes, équipées de capteurs sismiques, dans les oblasts de Soumy et de Kharkiv. Ces mines ne sont fabriquées qu'en Russie pic.twitter.com/eOkrMRJjbK-UkraineWorld
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