Mardi 11 janvier 2022, une ancienne journaliste de RMC et BFMTV a poussé la porte du commissariat du 16e arrondissement pour déposer une plainte contre l'animateur vedette Jean-Jacques Bourdin, qui mène chaque jour l'interview politique de la première chaîne d'info de France. Selon les informations du journal Le Parisien, la plaignante, une femme de 33 ans, accuse le journaliste d'avoir tenté de l'embrasser à plusieurs reprises dans le cadre du concours de pétanque "Open de Calvi", le 4 octobre 2013, dans la piscine d'un hôtel 5 étoiles de Calvi, en Haute-Corse, où ils étaient tous deux logés. A l'époque, la jeune femme était âgée de 25 ans, tandis que l'ancien animateur de la matinale de RMC avait 64 ans.
Le jour où tout dérape
Après avoir hésité à accepter l'invitation du patron de la station d'Alain Weill, la journaliste, qui souhaitait pour l'instant préserver son anonymat, s'est finalement rendue en Haute-Corse, à condition d'être accompagnée par son frère. Tout a dérapé après le premier jour du tournoi, lorsque la jeune femme a décidé d'aller se baigner dans la piscine de l'hôtel vers 6 heures du matin, selon le journal.
L'animateur, qui avait eu une grosse dispute avec Didier Raoult pendant son émission, l'a rejointe, a nagé à côté d'elle et lui a fait des compliments, comme il l'a raconté à la police. Une situation "embarrassante", selon la plaignante, qui a très vite dégénéré. L'animateur, qui a été flashé à 186 km/h sur l'autoroute en 2020, se serait rapidement approché d'elle avant de la saisir par le cou et de tenter de l'embrasser à plusieurs reprises.
Les faits sont probablement prescrits.
Après s'être débattue et avoir tourné la tête à plusieurs reprises pour lui échapper, la jeune femme, qui a entre-temps quitté la chaîne, a finalement réussi à sortir de la piscine. Jean-Jacques Bourdin, connu pour ses énormes colères en direct, lui aurait alors dit, selon Le Parisien :
"J'obtiens toujours ce que je veux".blockquote>Une phrase qui a été perçuecomme "une menace" de la part d'un supérieur hiérarchique
.Dans les mois qui ont suivi, la journaliste aurait reçu des e-mails et des SMS insistants de Jean-Jacques Bourdin. Elle n'y aurait jamais répondu. Entre autres ? Un seul, transmis aux enquêteurs. Il a été envoyé environ un an après les faits.
On pouvait y lire : "Tu me mets à l'épreuve tous les matins ... J'aime ton regard".blockquote>Quelque neufans plus tard, les faits seront probablement prescrits, le délai de prescription pour ce type d'infraction contre des personnes majeures étant de six ans à compter de la commission de l'infraction
.Le journal Le Parisien rapporte que deux autres femmes pourraient témoigner dans les prochains jours devant les enquêteurs pour des faits similaires.
Contactée par nos confrères du Parisien, l'avocate de Jean-Jacques Bourdin n'a pas souhaité réagir à ces accusations.
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