Chaque année, c'est la même histoire. Le troisième lundi de janvier, les médias et les détaillants racontent à nouveau l'histoire du Blue Monday. Il serait le jour le plus déprimant de l'année. Si seulement c'était le cas, car derrière cette histoire se cache en réalité une énorme astuce marketing.
Qu'est-ce que le Blue Monday ?
C'est une formule mathématique de Cliff Arnall. La formule est la suivante :
[W + (D-d)] x TQ
M x NA
Tu n'as pas compris ? Je vais t'expliquer.
En gros, tu prends le temps, puis tu ajoutes la différence entre ta dette depuis Noël moins ton prochain salaire). Tu multiplies le tout par le temps depuis Noël potentialisé par le temps depuis les résolutions du Nouvel An.
Tu divises tout ce joyeux bordel par le produit du manque de motivation et de la nécessité d'agir. Et voilà, tu as ton équation du Blue Monday !
Tu n'as toujours rien compris ? C'est tout à fait normal.
C'est une équation qui n'est pas scientifiquement calculable. Par exemple : Comment calcule-t-on le manque de motivation ? ou la nécessité d'agir ?
Le Blue Monday est un spot publicitaire datant de 2005.
Tout cela n'est en fait qu'un énorme coup de pub de 2005 d'une agence de voyage Sky Travel, qui a envoyé le tout à plusieurs universités pour qu'elles valident l'étude via un de leurs experts - et bien sûr, de l'argent liquide. Et c'est ainsi que naît une fake news - avec un scientifique. Seulement voilà : depuis 2010, Cliff Arnall a admis que l'étude était un fake. Mais la news continue de tourner.
Selon une étude du Money and Mental Health Institute auprès de personnes souffrant de troubles psychiques, 9 personnes sur 10 sont prêtes à dépenser plus d'argent lorsqu'elles sont déprimées. Quelle en est la raison ? Elles essaient de se remonter le moral en achetant des choses. Mais acheter déclenche un sentiment de culpabilité. Ce qui fait que l'on redevient dépressif. Et quand on est déprimé, on achète... Bref, vous avez compris le petit cercle vicieux.
Alors, sourions ... même si c'est lundi.