C'est une histoire surréaliste qui s'est déroulée dans la métropole lilloise. Un homme de soixante ans, en arrêt maladie depuis 1997, a été licencié par son employeur. L'ancien salarié s'est alors adressé au tribunal du travail en se plaignant de n'avoir jamais reçu de proposition de formation adaptée à sa situation.
Licenciement après 26 ans d'arrêt de travail
En 1992, un travailleur de l'entreprise d'amidon Cargill a été victime d'un terrible accident. Alors qu'il déchargeait une toupie en béton, ses bottes de sécurité se sont remplies de béton.
Ce drame a entraîné l'amputation des deux jambes de l'homme. En 1994, la direction de l'entreprise a déclaré qu'il n'était plus en mesure d'occuper son poste. Trois ans plus tard, il a quitté physiquement l'entreprise, mais n'a pas démissionné. Il a alors été mis en congé de maladie pour incapacité de travail et a perçu pendant 26 ans une pension d'invalidité d'environ 1900 euros.
Lisez aussi : elle est licenciée pour une "faute grave" pour un motif proprement déplorable.
Il saisit le tribunal du travail.
En 2021, l'entreprise Cargill décide de se séparer de son employé pour "inaptitude au travail". Le journal La Voix du Nord, qui relate l'affaire, écrit que "le délégué syndical CGT avait demandé l'équivalent de quatorze mois de salaire lors de l'entretien préalable". Il n'a finalement obtenu que 7.410 euros.
De plus, pendant plus de deux décennies, le sexagénaire ne s'est vu proposer "aucune formation pour les travailleurs handicapés, comme l'exige la loi, ni aucun poste de travail adapté", selon un militant CGT. L'ancien employé a décidé de porter l'affaire devant le tribunal du travail.
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