A Lyon, une pirate informatique est accusée d'avoir créé des milliers de faux passeports santé en exploitant une faille de sécurité sur le site de l'assurance maladie. Bien entendu, ce type de manipulation est illégal et la femme risque une forte amende ainsi qu'une peine de prison considérable.
"Il existe des tutoriels sur Internet"
La démarche de cette hackeuse n'était même pas d'une difficulté impressionnante. Son avocat Christophe Bruschi, tout en assurant que sa cliente "assume ses responsabilités", souligne la vulnérabilité du site piraté et indique même qu'il "existe des tutoriels sur Internet".
Les informations seraient donc aussi accessibles qu'une recette de cuisine, et la manipulation ne nécessiterait que quelques clics. Il explique ainsi :
"Tout d'abord, on récupère les données de certains praticiens sur le site doctolib. A l'aide de ces informations, on se rend sur une autre plateforme appelée "vaccin-covid". On s'y fait passer pour un praticien. Sur cette plateforme, le praticien est interrogé à distance. On lui demande entre autres s'il est d'accord avec la connexion. A partir du moment où il accepte, on est sur le site de la sécurité sociale et on peut faire ce que l'on veut."blockquote>Des passeports vendus entre 50 et 100 eurosÂLa
jeune Lyonnaise de 23 ans répondra aux questions du juge d'instruction lundi 3 janvier. Selon CNEWS, elle aurait 23 ans et aurait piraté le site de l'assurance maladie par pure cupidité : "Je suis jeune, j'ai 23 ans, et c'est de l'argent facile", aurait-elle déclaré.
Après avoir créé des milliers de faux passeports de santé, elle aurait vendu ces faux documents entre 50 et 100 euros à des personnes prêtes à payer pour ne pas se faire vacciner. Pour rappel, ce type de fraude est passible de cinq ans de prison et d'une amende de 75 000 euros.
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