Télétravail : découvrez comment les entreprises espionnent leurs employés

Télétravail : découvrez comment les entreprises espionnent leurs employés

Les entreprises ne manquent pas d'imagination pour surveiller leurs employés qui travaillent à distance. Quelles méthodes utilisent-elles ?

Et si votre patron vous espionnait ? Alors que le télétravail s'impose de plus en plus depuis le début de l'épidémie Covid-19 et qu'il pourrait se généraliser, les entreprises veulent (si elles ne l'ont pas déjà fait) s'assurer du contrôle de leurs employés. Mais avec quels moyens ?

Quels outils de surveillance à distance ?

Comme souvent, les meilleurs conseils en matière d'espionnage viennent des États-Unis. Dans la plus grande puissance économique du monde, les entreprises ont été pionnières dans l'utilisation de méthodes que l'on peut qualifier d'espionnage du travail.

Une enquête menée par l'éditeur de logiciels VMware a révélé que la majorité des entreprises françaises utilisent des outils de surveillance à distance ou ont l'intention de le faire. Comment procèdent-elles alors ?

La méthode la plus utilisée est... la surveillance des e-mails, qui concerne tout de même 37 % des entreprises. Oubliez immédiatement les petites blagues avec vos collègues ! Fini aussi le surf sur Internet où vous faites semblant de travailler : les pages de votre navigateur web sont surveillées dans 36 % des cas.

Des méthodes d'entreprise qui font fuir les salariés.

Un quart des entreprises n'hésitent pas à s'appuyer directement sur la vidéosurveillance, alors que ces systèmes sont soumis au contrôle de la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL). D'autres vont même jusqu'à intégrer des webcams avec des technologies de suivi du regard (oui, oui, c'est flippant). Aux États-Unis, les logiciels d'enregistrement des frappes au clavier sont également courants. En France, 20 % des entreprises les ont mis en place ou ont l'intention de le faire.

Cependant, ces systèmes de surveillance ne sont évidemment pas du goût des télétravailleurs. Dans les entreprises qui les appliquent, les taux de démission sont beaucoup plus élevés que dans les autres. Selon l'auteur principal de l'étude, le manque de transparence et le suivi aléatoire de la productivité ne favorisent ni la confiance ni le bien-être des travailleurs. Sont-ils donc vraiment efficaces pour garantir la productivité ? Rien n'est moins sûr.

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