Fondée en 1860, la marque italienne Campari accorde une grande importance à la créativité. La scène artistique occupe une place toute particulière dans les valeurs de l'entreprise. Après une première expérience réussie avec le talentueux photographe et réalisateur Frédéric de Pontcharra dans le cadre de la campagne Unlock Paris, qui sera dévoilée en France en 2020, Campari a décidé de renouveler l'expérience. Pour cette nouvelle campagne intitulée "La Séance", qui fait référence au monde du cinéma, Campari a de nouveau fait confiance à Frédéric de Pontcharra.
En tant que directeur artistique du projet, Frédéric a dessiné les contours d'une série de trois courts-métrages représentant trois périodes emblématiques de la marque : 1930, 1960 et les années 2000. Ils seront projetés lors d'une soirée unique le 9 décembre au MK2 Bastille. Pour cette occasion spéciale, melty a eu le privilège de s'entretenir avec Frédéric de Pontcharra. Le parrain du projet "La Séance" a accepté de parler de son parcours, de sa passion, mais aussi de sa collaboration avec la marque Campari.
Frédéric de Pontcharra : Je n'ai pas de souvenir avec un déclencheur particulier, j'ai toujours vu ma mère dessiner et écrire, et enfant je traînais tout le temps, avec ma grand-mère qui montait des spectacles et des colloques avec des peintures, des poèmes... Cela a probablement contribué à favoriser une orientation créative.
Par amitié. Après l'université, j'ai suivi un ami pour faire un BTS audiovisuel dans le domaine de l'image. La photographie s'est imposée comme une évidence. C'était une passion très ludique, plus geek qu'artistique au départ. Les appareils photo numériques devenaient accessibles, tout comme les logiciels de traitement d'image. Un monde s'ouvrait à moi.
Le début d'un beau partenariat ! Campari est une marque historique et familiale. Il y a donc un héritage et une philosophie qui rendent la marque assez dense. J'apprécie son chic italien et sa volonté de tisser dès le départ des liens forts avec les artistes, sans pour autant s'inscrire totalement dans une démarche mercantile.
C'est un long processus. Il y a eu plusieurs phases de réflexion pour en arriver là. C'est avant tout l'envie de poursuivre la collaboration. Le projet précédent, "Unlock the Unexpected", a été mené avec une énorme sincérité, une véritable carte blanche artistique. C'est quelque chose de rare. Nous avions tous envie de poursuivre l'aventure. Au lieu de cela, on a essayé de créer quelque chose autour d'une rencontre, puisque le projet photographique a été réalisé dans une configuration liée à l'enfermement. L'association d'expériences a été le moteur de "La Séance". Faire découvrir l'exposition à d'autres artistes a été une motivation supplémentaire.
La première était probablement de savoir si c'était réalisable. Pour être honnête, c'était l'inconnu pour moi. D'habitude, je fais des films et des photos. Ici, il s'agissait d'un défi à 360 degrés, qui englobait la conception et la production. Il fallait maintenir une cohérence globale en garantissant un principe, rassembler de jeunes talents autour d'une vision commune, le tout dans un temps très court et avec un cahier des charges à respecter.
Un véritable défi pour la coordination. Blague à part, j'emporte avec moi le plaisir d'avoir assisté à la création de ces trois films. La collaboration a fait qu'il y a des choses qui ne vous appartiennent plus. Ce sont devenus les films de ces jeunes auteurs et réalisateurs, et c'est un sentiment formidable d'être surpris par une création. J'ajouterai que les équipes techniques se sont particulièrement investies dans le projet, comme s'il s'agissait d'une véritable fiction.
Je retiens donc surtout des rencontres enrichissantes, et il y aura certainement d'autres choses à vivre lors de l'événement au MK2, cela fait aussi tout autant partie de "La Séance".
Bar, Cocktail et Kino.
J'ai sondé différents profils. J'avais besoin de candidats ayant une première expérience dans le domaine du court métrage et qui avaient envie d'expérimenter un projet hybride. Au-delà des différents univers personnels, je voulais un panel de talents issus de différents horizons professionnels.
J'ai travaillé avec Johanna en tant qu'actrice sur un spot publicitaire que j'ai réalisé. Après avoir vu son court-métrage en tant que réalisatrice, j'ai pensé qu'elle serait parfaite pour ce projet.
Il en va de même pour Alexis, avec qui j'ai collaboré à plusieurs reprises lorsqu'il était graphiste. J'ai suivi son évolution et sa formation chez Kourtrajmé. Une touche et une approche encore différentes qui me semblaient intéressantes pour la modernité du projet.
Enfin, Victor et Carlos venaient de la Fémis, il me semblait donc important que des membres d'une école aussi reconnue participent au projet.
Je n'ai pas encore eu le temps de me faire une opinion, étonnamment, je ne les ai pas tous goûtés. Mais on pourrait imaginer un Campari Soda sur une terrasse au bord de la mer sur la côte Adriatique et l'Americano dans un bar parisien feutré... Comme 007.
La liste est longue. Nous citerons des réalisateurs coréens et américains. Quoi qu'il en soit, ce serait un rêve de renouveler l'expérience de "La Séance" avec des réalisateurs internationaux. À une bonne écoute, bien sûr !
Dans un monde idéal : prendre des vacances et goûter tous les cocktails Campari. Dans la vraie vie, j'espère continuer à travailler sur différents projets et réussir à me définir comme un artiste multidisciplinaire. En tant que réalisateur, j'ai un long métrage en cours de production sur le monde de la danse.
Rappel : l'abus d'alcool est dangereux pour la santé et doit être consommé avec modération !