Depuis le 13 décembre, le fisc français s'intéresse de très près à certains influenceurs et stars de la télé-réalité installés à Dubaï. Selon Le Monde, qui a révélé hier les dessous de l'affaire, plusieurs dossiers seraient déjà étudiés et instruits par une task force créée à cet effet.
Une task force spécialement créée pour l'enquête
Afin de mener l'enquête et d'orchestrer les différentes étapes, une task force spéciale aurait été mise en place. Celle-ci est composée du parquet de Paris, de l'Autorité des marchés financiers (AMF) et de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF).
Quels influenceurs sont dans le collimateur de la task force spéciale ?
Selon les informations du Monde, plusieurs d'entre eux sont représentés par Shauna Events, la société de Magali Berdah, connue pour représenter plusieurs stars de la téléréalité, dont celles récemment invitées par Marlène Schiappa. Le point commun qui unit la plupart de ces stars des réseaux sociaux, qui sont au centre d'une enquête, est leur résidence à Dubaï.
Quelles sont les accusations portées contre eux ?
Nous n'avons pas connaissance de cas d'évasion fiscale. Il leur est surtout reproché d'avoir fait la promotion de sites de paris en ligne, de produits financiers et même de l'achat de crypto-monnaies.
La raison ? Non seulement le fait qu'ils n'ont pas les diplômes nécessaires pour s'improviser conseillers financiers, mais surtout le fait que ces influenceurs s'adressent à un public jeune, ignorant et influençable.
La loi Sapin 2 vise à protéger ces groupes cibles vulnérables et à éviter qu'ils ne soient atteints par ce type de publicité déguisée.
Les influenceurs et les stars de la télé-réalité sont également accusés de partenariats et de publicités rémunérés et dissimulés, considérés comme des pratiques commerciales trompeuses.
Que risquent-ils ?
Selon la gravité des faits, la sanction peut bien sûr aller crescendo. Mais si l'on se base sur les condamnations antérieures pour des faits similaires, ces influenceurs risqueraient en premier lieu une forte amende de plusieurs dizaines de milliers d'euros.
Nabilla condamnée à une amende de 20 000 euros.
En juillet dernier, Nabilla Benattia a été condamnée à une amende transactionnelle de
20 000 euros pour pratiques commerciales trompeuses. La raison ? La starlette avait fait de la publicité sur Snapchat pour un site de formation au commerce en ligne, sans révéler qu'elle avait été payée par le site en question pour en faire la promotion.
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