Zone Interdite : Ophélia Meunier rompt le silence après des menaces de mort

Zone Interdite : Ophélia Meunier rompt le silence après des menaces de mort

Après la diffusion d'un reportage de Zone Interdite sur l'islam radical, Ophélie Meunier avait reçu des menaces de mort. Elle est sortie de son silence hier sur le plateau de Quotidien.

Depuis la diffusion fin janvier d'un reportage sur l'islam radical, la journaliste Ophélie Meunier vit sous protection policière. Menacée de mort, la présentatrice de Zone Interdite a brisé le silence hier soir sur le plateau de Quotidien. L'émission présentée par Yann Barthès décernait ses Q d'Or, c'est-à-dire des prix pour les favoris de l'émission l'année dernière.

Elle assure qu'elle va bien

"Le Q d'Or que nous lui remettons ce soir, c'est aussi celui du droit à la liberté d'information", a expliqué l'émission, faisant référence au fameux reportage de Roubaix sur l'islam radical. Interrogée par Yann Barthès, Ophélie Meunier a évoqué pour la première fois les menaces de mort qui l'accablent. "Ça va, ça va bien", a-t-elle assuré, dévoilant les raisons de son silence depuis quelques semaines. "Je m'exprime rarement en public sur le sujet, car cela concerne ma vie privée et ma famille. Mais je vais bien, j'ai le sourire aujourd'hui", a-t-elle avoué, émue, alors que l'enquête n'est pas encore terminée.

Pour le droit à la liberté d'information

Lorsqu'elle a évoqué le reportage à l'origine des menaces de mort, elle a de nouveau défendu le sujet choisi par les réalisateurs de l'enquête et invoqué le droit à la liberté d'information en restant objective.

"C'est un sujet sensible, souvent récupéré par l'extrême droite. Pourtant, à deux mois des élections présidentielles, c'est un sujet qui est sur la place publique et qui mérite d'être abordé. Nous ne devons pas être coincés entre l'extrême droite, qui s'approprie totalement le sujet, et les islamistes radicaux, qui nous empêchent carrément d'en parler. Notre travail de journalistes est de traiter des sujets de la manière la plus objective possible et sans idéologie. Et c'est ce que nous avons fait (...) On ne devrait pas censurer, et j'espère que personne ne le fera. Si ce n'est pas nous, d'autres chaînes aborderont également le sujet, mais de cette manière, objectivement et sans idéologie".