The King's Man : un film imprégné de l'ADN de la franchise mais qui se perd lui-même, notre critique

The King's Man : un film imprégné de l'ADN de la franchise mais qui se perd lui-même, notre critique

La franchise Kingsman n'a pas échappé à la tendance des préquelles. The King's Man, actuellement en salle, met en lumière les origines de l'agence d'espionnage britannique. Le film ramène les spectateurs quelques années en arrière, à l'époque de la Première Guerre mondiale, lorsque l'agence Kingsman a été créée. Nous faisons la connaissance du duc d'Oxford (Ralph Fiennes), un homme qui a opté pour le pacifisme après qu'un événement tragique a modifié sa perception de la guerre et des conflits. Une tragédie dont a également été témoin son fils Conrad (Harris Dickinson), animé d'une irrésistible envie de découvrir le monde et d'une exubérance typique de son jeune âge.

Ils peuvent compter sur leurs amis proches Polly (Gemma Arterton) et Shola (Djimon Hounsou), qui sont loin d'être de simples domestiques dans la maison des Oxford. Avec Orlando, ils font partie des premiers membres de la Kingsman Agency, un groupe que Conrad ne tarde pas à rejoindre. L'intrigue de The King's Man se déroule sur fond de guerre, de conflits internationaux et de coups bas monarchiques, ce qui permet de mêler les faits historiques à la folie de la franchise. Le style si cher aux espions est d'ailleurs très présent, notamment dans la réalisation des scènes d'action, notamment des combats, et dans la manière dont les personnages se présentent.

Même si la touche Kingsman est présente, il manque tout de même un petit quelque chose à cette préquelle. Le rythme est bon au début, mais finit par retomber, l'histoire se perdant dans des intrigues qui semblent prendre trop de place par rapport à l'histoire réelle de l'agence. On peut également regretter l'absence d'un véritable lien avec les autres personnages de la franchise, qui se résume à un seul détail (à découvrir par vous-même au cinéma). Au lieu d'un prequel réellement centré sur Kingsman, on a plutôt l'impression de découvrir l'histoire de personnages qui ont été importants pour l'agence. A cela s'ajoutent des méchants peu convaincants et une scène post-générique qui va un peu trop loin. On retiendra néanmoins la performance du casting, mené par le charismatique Ralph Fiennes, qui fait revivre ces espions avant l'heure avec beaucoup de style.

The King's Man est un prequel imprégné de l'ADN de la franchise et porté par les performances de son casting, avec une histoire un peu décevante qui part dans tous les sens, mais qui reste assez divertissante. Un bon moyen de combler l'attente jusqu'à la sortie de Kingsman 3 ! Il ne vous reste plus qu'à vous faire votre propre opinion.