Le bruit des explosions a été entendu dans cette localité de l'est de l'Ukraine. Des bombardements ont eu lieu le 18 février près de Stanytsia Louganska, sous le contrôle des forces gouvernementales, ont rapporté des journalistes de l'AFP sur place. La veille, d'autres bombardements avaient déjà causé des dégâts dans un jardin d'enfants, sur fond de craintes d'une invasion russe en Ukraine.
32 obus tombés la veille
Le 17 février, 32 obus étaient tombés sur la ville, la privant partiellement d'électricité, a rapporté l'armée. Trois employés de l'école ont été blessés et un obus a formé un cratère sur l'aire de jeux entre deux toboggans.
Depuis 2014, les forces armées ukrainiennes et les combattants séparatistes, soutenus militairement par Moscou selon Kiev et l'Occident, s'affrontent dans une guerre à l'est de l'Ukraine.
Malgré plusieurs tentatives d'apaisement, les combats n'ont jamais totalement cessé et ont fait plus de 14 000 morts. Les tensions se sont accrues depuis novembre, lorsque Moscou a déployé plus de 100 000 soldats à proximité de la frontière orientale de l'Ukraine, alimentant les craintes d'une opération militaire contre Kiev et d'une reprise des combats à grande échelle dans la région.
Une "provocation"
Les réactions ne se sont pas fait attendre. Le président Zelensky a qualifié jeudi les tirs sur Stanitsa Luganska de "provocation". Le Premier ministre britannique Boris Johnson a estimé que Moscou voulait utiliser cet événement pour "discréditer" Kiev et justifier une intervention.
Les séparatistes de Lougansk ont en revanche accusé Kiev d'intensifier les bombardements à l'arme lourde afin de "pousser le conflit vers l'escalade".
"C'est une tragédie, mais heureusement il n'y a pas eu de victimes", a commenté Natalia Slessareva, une employée du jardin d'enfants de Stanitsa Louganska. "Je n'ai qu'un seul souhait, que la guerre se termine", a-t-elle ajouté.